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La dépigmentation, un fléau persistant au Mali

Dans ce pays, l’on estime qu’une femme sur quatre se blanchit la peau.

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Dans ce pays, l’on estime qu’une femme sur quatre se blanchit la peau.

« Cela fait dix ans que je me dépigmente et suis tombée dans une forme de dépendance. Je constate les effets délétères sur ma peau. Seulement, je crains que si j’arrête les produits, celle-ci va se dégrader davantage. » Comme Zeinabou Dembélé, jeune commerçante trentenaire vivant à Bamako, la capitale malienne, de nombreuses femmes dans le pays et en Afrique, avouent sans difficulté être sous l’emprise des crèmes éclaircissantes.

Si certains hommes se blanchissent aussi la peau, la dépigmentation concerne une majorité de femmes.  Selon l’OMS, le phénomène concerne une femme sur quatre au Mali. Dans l’ensemble de l’Afrique subsaharienne, entre 32% et 74% y ont recours. Les pays où le phénomène étant le plus répandu étant la RDC-Congo, le Sénégal, le Nigéria et, bien sûr, le Mali.

Absence de réglementation

L’engouement pour ces produits est alimenté depuis plusieurs années par des publicités intempestives et, aujourd’hui, par une profusion d’influenceurs et d’influenceuses sur les réseaux sociaux. Ajouté à cela, une absence de réglementation dans les différents pays, même si, en 2018, le Rwanda a voté une loi pour l’interdire. Au Sénégal, se blanchir artificiellement la peau se nomme « khessal », au Cameroun, « décapage », et au Bénin « bojou ». Ceci, malgré leur toxicité avérée.

La dépigmentation est à l’origine de diverses maladies et infections de la peau. Des plus légères aux plus graves : acnés, atrophie, troubles de la pigmentation et même cancer. Elle a aussi des impacts au niveau interne : hypertension artérielle, problèmes rénaux et diabète. En décembre 2020, une femme décède à Bamako d’une infection survenue après cicatrisation difficile après une césarienne. Il a été établi que la parturiente se dépigmentait déjà depuis de longues années. Des milliers d’autres femmes subissent le même sort chaque année.

Comment arrêter

Ces statistiques conduisent certaines à arrêter ou à songer à arrêter de considérer que l’utilisation des crèmes pour éclaircir la peau noire est un gage de beauté et un moyen de séduction. Noémie Kouakou, jeune Ivoirienne âge de 20 ans, témoigne : « Lorsque j’ai commencé, je mélangeai du savon à ma crème. Puis la peau a commencé à me démanger. Le dermatologue m’a rapidement alertée sur les conséquences de la dépigmentation. Alors, j’ai arrêté. » 

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