Santé
Au Mali, le débat sur les masques en tissu refait surface
Confectionnés localement, ils sont économiques. Mais protègent-ils vraiment?
Dans un contexte économique difficile, les masques confectionnés localement apparaissent comme une solution. Mais protègent-ils vraiment?
Le port du masque parmi les nombreux autres gestes barrières est indispensable dans la lutte et la prévention contre le virus du Covid-19. Les masques chirurgicaux et FPP2 étant davantage recommandés face aux masques en tissu, lavables et réutilisables. Si cette dernière option s’avère économique dans des pays défavorisés comme le Mali, elle protégerait moins.
Dans les rues de Bamako, presque tout le monde utilise ces masques en tissu. Ils sont confectionnés localement par des tailleurs et vendus sans emballages dans les marchés et à l’entrée de bâtiments publics. Seul problème : les clients exigent de les essayer avant l’achat, prenant ainsi le risque d’être contaminé et le risque de contaminer d’autres personnes.
Manque d’hygiène
Selon Abba Bocoum, vendeur de masques au boulevard de l’Indépendance de Bamako, témoigne: « Nous sommes confrontés à cela en longueur de journée et il est difficile de l’interdire car nous sommes nombreux ici à vendre les masque alors le client ira voir un autre vendeur. »
Joseph Kone est un client habituel. « J’ignorais les risques que j’encourrais en portant ces masques sans les nettoyer. Désormais, j’en tiendrai compte ou je prendrai ceux emballés. »
Depuis le début de l’épidémie, le pays a enregistré plus de trente mille cas positifs.
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