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Bronchiolite : la Tunisie essaie de contenir l’épidémie

Le seul hôpital pédiatrique de la capitale Tunis fait actuellement face à une pression au niveau de l’occupation des lits. Pour cause, plusieurs cas d’enfants et de nouveau-nés atteints par la bronchiolite.

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Le seul hôpital pédiatrique de la capitale Tunis fait actuellement face à une pression au niveau de l’occupation des lits. Pour cause, plusieurs cas d’enfants et de nouveau-nés atteints par la bronchiolite. Les médecins spécialistes ne cachent pas leurs inquiétudes. 

A l’hôpital d’enfants de Beb-Saadoun, établissement couvrant toute la région du Grand-Tunis, les images sont les mêmes. Des bébés souffrant de détresse respiratoire sont continuellement pris en charge.  Certains d’entre eux sont mis sous respiration artificielle ou installés en réanimation, les services d’urgences sont quasi-saturés.

En raison du manque de blocs pédiatriques dans la plupart des centres hospitaliers de la capitale tunisienne, ces jeunes patients sont redirigés vers Beb-Saadoun, seul hôpital spécialisé. Le personnel soignant craint le pire, d’autant qu’une forte augmentation de cas de bronchiolite est redoutée. 

Une infection de l’hiver

La bronchiolite du nourrisson est une infection virale aiguë et contagieuse qui touche les bronchioles, ces petites bronches des poumons. Le virus respiratoire syncytial (VRS) est le principal agent infectieux de cette maladie. La bronchiolite est une infection typique de l’hiver : elle débute vers la mi-octobre pour se terminer en février. Un pic est souvent enregistré au mois de décembre.

Cependant, pour Mohamed Douagi, chef du service de réanimation néonatale à l’Hôpital militaire de Tunis et président de la Société tunisienne de pédiatrie, l’épidémie de bronchiolite arrive avec « beaucoup d’avance et sera plus virulente que les autres années ».

Des médecins préoccupés

Tout en rappelant qu’en 2020, le virus de la bronchiolite a très peu circulé, en raison du confinement dû à l’épidémie de Covid-19, le médecin met en garde contre une flambée de la maladie cette année. « Le plus grave, c’est qu’on est obligé de refuser beaucoup de demandes de transfert en raison du manque de lits pour cette pathologie, car on prend en charge surtout des prématurés », explique Mohamed Douagi.

Alors que le pays demeure encore plongé dans le cauchemar de l’épidémie de coronavirus, la santé des enfants et des nouveau-nés est menacée avec un rebond rapide et plus précoce de l’épidémie de bronchiolite. 

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