Comment le Cameroun lutte contre l’épidémie de choléra

Une épidémie de choléra sévit au Cameroun depuis octobre 2021. Les chiffres officiels font état de plusieurs milliers de cas dont des centaines de décès depuis trois ans. La plupart des morts dues au choléra surviennent dans les centres pénitentiaires. C’est le cas notamment à la prison centrale de Douala (capitale économique). Le pénitencier accueille cinq mille prisonniers alors qu’il ne dispose que de huit cent places. Cette maladie diarrhéique concerne cinq des dix régions du pays. 

Manque d’eau potable

En guise de solution, le Cameroun a mis en place un système de gestion d’incident dont le but est de décentraliser la prise en charge et la riposte. Une campagne de vaccination est également en cours. Le manque de toilettes appropriées constitue l’une des causes de la propagation du choléra dans certaines régions comme le Sud-Ouest ou le Nord. Toutefois, sur le plan national, la résurgence de la maladie est surtout due à une difficulté d’accès à l’eau potable. La situation y est des plus critiques: 34% de la population n’ont pas accès à l’eau potable.

Les enfants, les plus concernés

En 2020, par exemple, dans la région du Nord, le manque d’eau avait été provoqué plus de deux cents cinquante hospitalisations et quatorze décès. Les enfants de moins de cinq ans représentaient 65,23 % des patients. La gestion de l’eau, notamment l’accès à l’eau potable, est pourtant considérée depuis 1992 comme un enjeu essentiel pour le développement socio-économique par l’Organisation des Nations unies. Malheureusement, 2,2 milliards de personnes dans le monde continuent d’en souffrir.