Développement
Comment les coupures d’électricité perturbent les hôpitaux publics
Ils appliquent un système D qui n’est pas viable à long terme.
Moins de 50 % des 22 millions d’habitants du Mali ont accès à l’électricité. Les raisons sont nombreuses. Mais la principale cause est la vétusté des installations de la société Energie du Mali (EDM). Conséquences : des coupures intempestives d’électricité, qui ont pris le nom de délestages partout en Afrique subsaharienne. Les habitants de Bamako et d’autres villes en font les frais tous les jours, pendant une ou plusieurs heures. Tous les secteurs de la vie sociale et économique en sont affectés, et l’impact sur la santé est indéniable. Les hôpitaux ont besoin d’électricité. Faute de quoi, la plupart des équipements ne peuvent fonctionner. Certains rares établissements, comme les Centres hospitaliers universitaires, disposent de groupes électrogènes. Cependant, cela engendre des coûts de gestion supplémentaires pour ces hôpitaux. Par ailleurs, l’utilisation de groupes électrogènes ne met pas les équipements à l’abri d’une détérioration. Les centres de santé de référence et certaines cliniques, en revanche, ne disposent d’aucun système d’appoint. Or, ce sont les plus touchés par les fameux délestages, qui sont un véritable frein au développement.