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E-santé: méfiez-vous des faux diagnostics
Les avancées de l’e-santé connaissent de nombreuses dérives.
En cas de rhume, faut-il disposer des oignons ci et là dans votre chambre à coucher? «Non! L’odeur de l’oignon peut aller jusqu’à provoquer une asphyxie chez le malade», prévient le Dr Tovo Ravelomanana, sur le site de l’Express de Madagascar. Le médecin réagit à un des nombreux conseils souvent dispensés sur les réseaux sociaux.
Dans la Grande île, des groupes de discussion se multiplient, notamment sur Facebook, permettant aux utilisateurs et utilisatrices de contourner la difficulté d’accéder aux soins et de pallier les déserts médicaux. Résultat, autodiagnostics et automédication se succèdent, avec des conséquences souvent mortelles.
Faut-il croire tous les conseils de santé que l’on trouve sur web? L’e-santé connaît un développement et un succès indéniable en matière de lutte contre le paludisme, la tuberculose et le VIH. Ceci grâce au soutien du Fonds mondial dédié à ces trois grands fléaux. Environ 50 millions de dollars sont ainsi déployés pour le programme de développement de la santé numérique en Afrique.
«Le numérique peut en effet être une véritable force, grâce à laquelle nous pouvons stocker des données et permettre aux populations d’être auscultés ou de se soigner rapidement», explique Amina Abou Khalil Nyame, administratrice d’une fondation philanthropique en Guinée.
Seulement, ces avancées s’accompagnent de nombreuses dérives, souvent générées par une très grande précarité. D’où la nécessité d’être vigilant et de continuer la sensibilisation sur la lutte contre la désinformation, d’une manière générale.