Santé publique
En Tunisie, le casse-tête du traitement des déchets médicaux
Dans nombre d’hôpitaux, les déchets sont à la portée de tous.
À l’hôpital Aziza Othmana, en plein cœur de Tunis, à seulement quelques mètres de la Kasbah, siège du gouvernement tunisien, les conditions d’hygiène laissent à désirer. Dans les toilettes, les déchets médicaux sont entassés dans un petit carton à la portée des patients, parmi lesquels de nombreux enfants. « Ici, c’est toujours comme ça. On nous prive de tout, même de toilettes propres. Parfois, on voit des enfants s’amuser à jouer avec des seringues déjà utilisées, il n’y a aucun contrôle et personne ne s’en soucie », se plaint Ali, un usager venu pour une consultation médicale.
Dans la banlieue nord de Tunis, la situation n’est pas meilleure. L’hôpital Mongi Slim de la Marsa peine à assurer une bonne gestion de ses déchets. A l’extérieur, un petit coin est réservé à la collecte de seringues, gants et masques usagés.
Ce que dit la loi
Sont considérés déchets d’activités sanitaires, tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation de substances ou produits provenant d’activités de diagnostic ou de suivi ou d’activités préventives, curatives ou palliatives. C’est ce que précise la loi tunisienne. Les risques de transmission des infections sont multiples.
En Tunisie, le volume des déchets médicaux a doublé voire a triplé, à cause de la pandémie de Covid-19. Face à cette situation, il est prévu la création d’au moins un centre de tri et de gestion des déchets médicaux dans les différents gouvernorats.