COVID-19
Faut-il craindre une nouvelle vague en Tunisie ?
Malgré un contexte épidémiologique stable, le pays n’est pas à l’abri d’un éventuel rebond en raison de la détérioration dans les pays voisins et en Europe.
Malgré un contexte épidémiologique stable, le pays n’est pas à l’abri d’un éventuel rebond en raison de la détérioration dans les pays voisins et en Europe.
En Tunisie, la situation épidémiologique liée au coronavirus est stable. Une centaine de nouvelles contaminations sont quotidiennement enregistrées, et seulement six décès. Le pays semble dépasser la crise sanitaire qui a eu un fort impact sur ses infrastructures hospitalières mais aussi sur son économie, notamment l’été dernier.
Les craintes d’une nouvelle vague de contaminations ne sont pas pour autant dissipées. Certains médecins et spécialistes, envisagent même le pire. Et pour cause, de fortes relations économiques, commerciales et un trafic aérien important avec l’Europe qui connaît actuellement un rebond de l’épidémie.
Autriche, Allemagne, Grèce… Sur le Vieux-Continent, la nouvelle vague de Covid-19 frappe de plus en plus de pays, et l’étau se resserre autour des non-vaccinés. Si l’Europe fait face à une nette détérioration de la situation épidémiologique la Tunisie devra-t-elle s’inquiéter ?
Vigilance recommandée
Malgré l’embellie actuelle, il faudrait rester vigilants, avertissent plusieurs spécialistes. L’épidémiologiste Hatem Ghezal estime que l’immunité des Tunisiens acquise pendant l’été dernier ne va pas durer trop longtemps. Il appelle à se préparer à l’après-décembre, où l’immunité collective en Tunisie devrait s’affaiblir au vu du relâchement quant à l’application des mesures barrières. Pour lui, il faut hausser le rythme de la vaccination pour éviter de nouveaux foyers de contamination.
Les autorités gouvernementales se veulent rassurantes, quant à elles. Ces dernières appellent à la vigilance mais écartent l’hypothèse d’une nouvelle vague, sauf en cas d’apparition d’un nouveau variant. « On ne peut pas évoquer une détérioration de la situation en Tunisie, mais nous devons rester vigilants notamment par rapport à la situation en Europe. En tout cas, notre obligation est de se faire vacciner », explique le ministre de la santé, Ali Mbaret. « Il faut continuer à respecter les gestes barrières, dont le port des masques dans les espaces publics et les lieux de réunion, pour éviter une nouvelle vague de Covid-19 », ajoute-t-il.
En Tunisie, près de cinq millions de personnes sont entièrement vaccinées contre le coronavirus, et ce, depuis le début de la campagne qui a démarré le 13 mars dernier. Afin de pousser un grand nombre à se faire vacciner, l’obligation d’un passe vaccinal avait été introduite en milieu professionnel et dans l’espace public.