PORTRAIT

Jeanne Gapiya, icône de la lutte contre le VIH au Burundi

Elle a milité pour l’accès aux médicaments dès l’apparition des premiers traitements.

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La présidente de l’Association nationale des séropositifs et malades du Sida au Burundi s’est confiée à BBC Afrique sur son combat contre VIH-Sida. Jeanne Gapiya a milité pour l’accès aux médicaments en Afrique dès l’apparition des premiers traitements. Après avoir perdu son mari, son bébé, son frère et sa sœur, tous décédés du virus, elle a retrouvé l’amour et refondé une famille.

Comment êtes-vous arrivée dans la lutte contre le sida ?

Gestionnaire comptable de formation, j’ai travaillé pendant neuf ans dans une pharmacie privée avant de m’engager entièrement dans la lutte contre le sida à travers l’ANSS. En décembre 1994 j’ai fait mon premier témoignage dans une église pour dire « NON ! » à un prêtre qui venait de dire que les malades du sida étaient des pécheurs. J’étais la première personne au Burundi à parler ouvertement et à visage découvert de son statut sérologique. Je l’ai fait car je ne pouvais pas accepter cette condamnation gratuite et surtout la condamnation de mon bébé qui venait de mourir. Je dirais que la force de me battre contre la discrimination et la stigmatisation a été guidée par cette révolte d’une mère qui refuse qu’on condamne son bébé.

INFORMATIONS PRATIQUES :

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