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L’Afrique, un réservoir de sangs rares
Il y a plus de groupes sanguins spécifiques sur le continent qu’ailleurs.
Il n’y a pas que quatre groupes sanguins. Il en existe près de 380, dont 250 sont considérés comme sangs rares, affirme l’hématologue Jacques Chiaroni. Les sangs sont dits rares lorsque la fréquence dans la population est si faible qu’il est difficile de créer un équilibre entre le nombre des donneurs et les besoins des malades. « Quand un patient porteur d’un sang rare doit recevoir une transfusion, on recherche un sang le plus compatible, minimisant le risque de rejet. Mais trouver un tel sang relève du défi » explique Jacques Chiaroni, dans LeMonde.fr.
Face à ce défi, la solution pourrait être sur le continent africain. Des recherches ont établi que des groupes sanguins rares et spécifiques existent davantage en Afrique que dans n’importe quelle autre partie du monde. Ceci s’explique par le fait que sa population est la plus ancienne au niveau génétique. «Il y a beaucoup plus de groupes sanguins spécifiques en Afrique qu’ailleurs pour deux raisons. Tout d’abord, ces groupes sanguins sont liés à des mutations génétiques qui s’accumulent au fil du temps. Et plus une population est ancienne, plus elle accumule de diversité génétique», fait savoir Nofi Media.
En Europe, chez les patients drépanocytaires d’origine ou d’ancestralité africaine, par exemple, l’on trouve un groupe sanguin rare dénommé U négatif (U-), ajoute Bissai.com. Ce groupe sanguin est très rarement rencontré chez les donneurs d’origine européenne. Ce qui fait dire au site que la notion de sang rare est une notion relative qui dépend de l’endroit où on se trouve. «Si on est en Afrique équatoriale, trouver du sang U- n’est pas un problème. En revanche, dans ces pays, on a moins de chance de trouver des politiques de recherche de sang rare et les moyens nécessaires pour organiser les dons», commente Jacques Chiaroni.