Maladies infectieuses

VIH-Sida: la prévention par l’auto-dépistage

L’idée est d’éviter le harcèlement et la stigmatisation.

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Au troisième trimestre 2023, plus de 24 000 personnes vivaient avec le VIH dans la province du Nord-Kivu (est de la RDC). Un chiffre en augmentation, regrette le Programme national multisectoriel de lutte contre le sida (PNMLS). À la même période, en 2022, les statistiques étaient de 21 000 cas. L’ensemble des habitants de la région est estimé à 7 millions.

Cette hausse des infections est due à la recrudescence de l’insécurité qui provoque depuis février un déplacement des populations. Lesquelles vivent dans des conditions précaires.

Pour y faire face, des campagnes de sensibilisation et de prévention sont menés dans les camps de déplacés. D’autres couches de la population sont aussi visées à travers ces campagnes. Il s’agit des travailleurs du sexe, des personnes transgenres et les homosexuels ou encore les utilisateurs de drogues injectables.

Discrétion et efficacité

«Nous mettons à leur disposition des autotests pour qu’ils puissent se dépister eux-mêmes en toute discrétion, tout bénéficiant d’une assistance en cas de confirmation d’une infection», explique Madame Safi, coordinatrice de Parlons Sida aux communautés, une ONG spécialisée à Goma.

Ces catégories de personnes souffrent le plus de stigmatisations et de harcèlement. «En leur distribuant des autotests, l’idée est aussi qu’elles véhiculent autour d’eux les éléments de prévention reçus», fait savoir le Dr Justin Bahati du PNMLS.

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