Développement
Accès à l’eau: comment les ménages aisés favorisent les pénuries
Leur mode de vie risque d’épuiser les nappes phréatiques.
L’accès à l’eau est partout menacé. La désertification occasionnée par le changement climatique a pour conséquence des pénuries sur l’ensemble du continent africain. Mais les chercheurs dénoncent les inégalités dans l’accès à l’eau entre les différentes couches sociales.
Dans la ville du Cap (Afrique du Sud), par exemple, les ménages aisés constituent un véritable problème, fait savoir Slate.fr. Puisqu’ils s’accaparent l’eau pour « l’arrosage du jardin, la piscine et d’autres utilisations, intérieures comme extérieures ». Pendant ce temps, ajoute le site, les familles pauvres ont à peine assez d’eau à leur disposition pour des activités nécessaires comme boire ou se laver.
À ces disparités, s’ajoute un risque d’épuisement nappes phréatiques, ajoutent les chercheurs. Malgré cela, les foyers aisés continuent d’acquérir des sources privées pour leurs usages personnels, constatent-ils. Dans la ville du Cap, les classes fortunées ne représente pourtant que 14% de la population.
Mis ces inégalités sont palpables dans toutes les grandes villes africaines. Et les choses iront en s’aggravant. « Le comportement injuste et non durable des plus favorisés appauvrira encore plus les ressources hydriques communes. La sécheresse s’aggravera, et les pénuries d’eau seront plus fréquentes », estime Elisa Savelli, chargée de recherche, Université d’Uppsala partage-t-elle sur Scidev.net.
Il ne s’agit pas seulement d’injustice pour la population la plus vulnérable. Il s’agit d’une très grosse menace pour l’environnement. Même si des solutions existent pour approvisionner le continent en eau potable (dessalement de l’eau de mer), elles ne sont pas encore à la portée de tous les pays, regrette le360.ma.