Nutrition

Connaissez-vous le musururu, boisson protéinée typique de RDC-Congo?

Une solution idéale contre le problèmes de sous-alimentation.

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Le musururu est une boisson traditionnelle originaire du Nord-Kivu (est de la RDC-Congo). Les territoires de Rutshuru et Masisi sont ceux qui en consomment le plus, mais le breuvage a fini par s’intégrer dans les habitudes habitants de Goma, la capitale de la province.

Sans alcool, il est apprécié pour sa saveur et sa capacité à soulager la soif et la faim. D’où le pseudonyme de boisson-nourriture qu’on lui donne dans la région. Le musururu est obtenu à partir du sorgho, une céréale riche en protéines et en antioxydants, en fibres et en fer, avec un index glycémique très bas.

Mais sa fabrication est loin d’être une mince affaire. Cendide Nyirahabinama, la soixantaine, a élevé ses onze enfants grâce au commerce de musururu. Aujourd’hui encore, elle continue d’exercer ce métier qui requiert beaucoup d’énergie et de patience. «J’achète des graines de sorgho rouge que je conserve pendant quatre jours. Puis je le fais sécher au soleil avant de les porter à moudre. Je mélange alors la farine avec de l’eau bouillante, que je laisse fermenter pendant trois jours. Après cette étape, je fais de nouveau bouillir le mélange, afin d’obtenir la. boisson», détaille-t-elle.

Vitamines et probiotiques

Dans sa concession, Cendide Nyirahabinama a aménagé un abri pour accueillir des clients qui viennent de partout. «Le musururu est idéal pour attaquer la soirée. Il apporte l’énergie dont on a besoin», lance un client au milieu de la longue file d’attente qui s’est formée devant la case de la commerçante. Une bouteille de 1.5 litre de musuru se vend entre 2 000 et 3000 francs congolais. Mais, si l’on dispose de sorgho, de volonté et de patience, il est aussi possible d’en faire chez soi.

Il faudra simplement être vigilant quant à la conservation du produit. Le musuru perd de sa saveur s’il n’est pas consommé au bout d’une semaine. Et s’il n’est pas remis à ébullition à ce moment-là, il peut provoquer de sérieux désagréments. Mais, même rebouilli, il aura perdu en qualité. Cendide Nyirahabinama suggère alors d’y ajouter un peu de miel, pour sauver les meubles.

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