Les chenilles mbinzo, saveurs sauvages de RDC-Congo

Certains plats sont surprenants, presque effrayants parfois. Surtout ceux à base d’insectes ou de larves d’animaux. C’est le cas des mbinzo, une recette typique de la RDC-Congo, composée de grosses chenilles longues et noires (entre 2 et 5 cm). Riches en nutriments, les chenilles mbinzo constituent une des bases de l’alimentation. Elles s’avèrent surtout un outil majeur dans la lutte contre la malnutrition, qui tue chaque année 160 000 enfants dans ce pays, comme le rapplle Actualites.cd.

Fournies en protéines et en minéraux tels que le potassium, le zinc, le phosphore et le fer, les mbinzo ne renferment presque pas de graisses.  «100g de chenilles du Congo séchées peuvent garantir un apport de 53g en protéines, mais aussi d’environ 17g de glucides, et 15g de lipides. Pour ce qui est de l’aspect énergétique, vous pourrez gagner jusqu’à 430 kilocalories pour 100g», détaille le site Afrique femme.

Toutefois, il faut attendre juillet et août, pendant la saison des pluies, pour voir leur apparition. La préparation des mbinzo est très peu coûteuse et fait gagner du temps. Après la collecte, il faut juste les sécher ensuite les broyer pour enfin les mélanger à la bouillie, par exemple.

Plusieurs déclinaisons possibles

Autre recette possible, les mbinzo frits aux épinards et aux aromates. Voilà un plat pouvant être consommé en entrée, en-cas ou en plat principal. En RDC-Congo, il est d’ailleurs considéré comme un mets délicat, un plat national très courant à Kinshasa et dans plusieurs régions du pays. Les mbinzo peuvent être mangés seuls, avec du chikwangue (manioc fermenté) ou des frites de bananes-plantains.

Les déclinaisons sont possibles à l’infini. Le site Onga.cd met en avant, quant à lui, la recette des mbinzo au poisson fumé. Croustillantes, les mbinzo ont une légère saveur de crevettes. Cependant, les chenilles mbinzo tendent à disparaître en raison de la déforestation, regrette le site Actualité congolaise . Cela rend le ramassage des chenilles plus difficile et fait augmenter les prix.

Près de 2 milliards de personnes au monde mangent des insectes. Dans certains pays africains, ils représentent 30 % de leur alimentation, comme le souligne le blog culinaire TheBlueFufu.com.