Addictions
Le Dry January peut-il fonctionner en Afrique?
La question se pose alors que l’usage de l’alcool sur le continent grimpe.
Le Dry January, le mois sans alcool, ne cesse de se propager depuis son lancement en 2013. Cette année, près de 17 millions de personnes à travers le monde se seraient inscrites sur la plateforme, manifestant leur envie de relever le défi.
Sur le continent, le concept est encore assez peu répandu. Sous l’impulsion de l’ONG Sens Unique, le Gabon est l’un des rares pays à s’être lancés. Avec des résultats très loin des attentes des organisateurs. Et pour cause, l’alcool y est disponible en grande quantité et à bas prix. Dans ces conditions, le Dry January a-t-il vraiment une chance de succès? Il faut craindre que non.
Selon l’OMS, la consommation d’alcool explose en Afrique. Elle serait même la plus importante au monde. En moyenne, depuis 2017, cinq litres sont consommés par an et par personne de plus de 15 ans. Cette moyenne est doublée au Gabon, puisqu’une personne boit annuellement près de onze litres d’alcool.
«L’usage nocif de l’alcool entraîne 2,5 millions de décès chaque année, en grande partie parmi les plus jeunes», ajoute l’OMS. Certes, le Dry January n’est pas la panacée, mais il peut contribuer un tant soit peu à limiter les dégâts.