Développement

L’eau potable, une denrée rare

Des millions de congolais en zones rurales et urbaines n’ont toujours pas accès à l’eau potable.

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Des millions de congolais en zones rurales et urbaines n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Les quartiers périphériques de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu accueillent régulièrement de nombreuses personnes fuyant la violence armée qui sévit dans la région. Face à cette pression démographique, l’eau potable est vite devenue une denrée rare.

Depuis 2014, les attaques et exactions commises par des hommes en armes ont forcé des milliers de personnes à abandonner leurs villages. Près de 34 000 familles de déplacés résidaient en janvier 2022 dans la ville de Beni. Elles vivent souvent dans des constructions rudimentaires en terre ou en planches de bois.

Dans ces conditions précaires, avoir accès à l’eau et satisfaire les besoins essentiels représente un vrai casse-tête. Pour s’hydrater, faire à manger ou encore la vaisselle, il n’est pas rare que les femmes puisent de l’eau dans des puits ou la collectent à même les ruisseaux. La corvée d’eau peut s’avérer dangereuse pour les femmes et les jeunes filles qui y sont astreintes. « Il est arrivé que des femmes en allant chercher de l’eau aient été violées. Le chef du quartier a conseillé à toutes les mamans de rentrer chez elles avant la tombée de la nuit. Mais ce n’est pas toujours évident », explique Mariella Kakurusi, habitante de Mambango.

Devant un petit ruisseau qui traverse une partie du quartier Mambango, un groupe de femmes fait la vaisselle. A quelques mètres de là, des petits garçons se baignent, rendant un peu plus boueuse l’eau qui coule. Mais, personne ne se plaint. Y-a-til le choix ? « L’eau que nous utilisons n’est pas bonne pour la santé. Elle donne à nos enfants la gale », se plaint Jeanne Kahindo, une déplacée installée dans le quartier.

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