Environnement

Déchets plastiques: la Côte d’Ivoire veut montrer l’exemple

Diverses initiatives voient le jour pour lutter contre cette pollution des déchets plastiques.

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La gestion des déchets plastiques est un véritable casse-tête en Côte d’Ivoire. Plus de 200 000 tonnes sont produites chaque année, selon des statistiques officielles datant de 2018. Faute de valorisation, 90 % de ces déchets sont jetés dans la nature. Si bien qu’aujourd’hui, à Abidjan, les caniveaux et voies d’évacuation en sont saturés.

Toutes ces tonnes de déchets finissent dans la mer et dans la lagune Ébrié. Pis, les plages de Port-Bouët et Grand-Bassam offrent désormais un piteux visage pollué. Le secteur touristique s’en trouve affecté, et la santé des populations qui est menacée.

Cependant, diverses initiatives voient le jour pour lutter contre cette pollution des déchets plastiques. Il y a, notamment, cette activité de recyclage menées par les femmes dans les quartiers d’Abidjan. Ces dernières se promènent à travers les rues pour collecter les bouteilles en plastique et les revendre aux usines pour 150 francs CFA le kilo. Des jeunes pré-collecteurs d’ordures ménagères sont également engagés dans cette action.

Des signes de changement

En 2013, une loi a été votée interdisant la production, l’importation, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques. Dix ans après, le bilan est mitigé. Car l’interdiction de l’utilisation et de la commercialisation se limite aux grandes surfaces commerciales qui utilisent désormais des sacs biodégradables et réutilisables. À l’échelle des habitants, rien n’a changé: l’habitude du sachet plastique reste tenace.

Tous les espoirs se fondent désormais sur le projet d’usine de briques en plastique recyclé, lancé en juillet 2019 avec l’Unicef et une entreprise colombienne. Neuf salles de classe ont d’ailleurs déjà été construites à Gonzagueville (Port-Bouët) à partir de ce matériau. L’usine prévoit de recycler jusqu’à près de 10 000 tonnes de déchets plastiques par an. Elle pourra ainsi garantir des revenus fixes aux femmes en première ligne de la collecte de déchets.

Parallèlement à cela, l’Association ivoirienne de valorisation des déchets plastiques, créée en octobre 2019, tente de créer un système coordonné de gestion des déchets plastiques, et d’économie circulaire.

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