Beauté
Pour les fêtes, les Ivoiriennes se font belles pour pas cher
Chacune fait en fonction de ses moyens.
Dans les quartiers d’Abidjan (Côte d’Ivoire), l’on s’active pour célébrer au mieux les week-ends, et plus généralement cette période de vacances. Tout le monde se fait beau, surtout les femmes. Dans un quartier de la commune de Yopougon, Edwige Sery est affairée sur la tête d’une jeune cliente. La coiffure qu’elle réalise se nomme Knotless braids (sans nœud), et se fait avec des mèches synthétiques. À quelques mètres de là, sous un abri de fortune, une autre jeune femme se fait faire des rajouts.
Pour leurs coiffures, les deux adolescentes ont acheté respectivement six et quatre paquets de mèches synthétiques, à 1 200 francs CFA l’unité. Le service en lui-même se situe entre 4 000 francs et 5 000 francs CFA. Une somme relativement modique, mais une certaine somme quand-même au vu du faible pouvoir d’achat.
Dans un autre quartier, Salimata Coulibaly tient un petit salon de coiffure dans un réduit en bordure de route. Trois jeunes filles se font tresser. Parmi elles, Mélissa qui a dû dépenser la somme de 30 000 francs pour sa coiffure. «C’est une question d’organisation. Si on veut se faire belle pour pas cher, on se prépare en amont»,confie-t-elle.
En général, les personnes souhaitant se faire des coiffures avec des rajouts optent pour des mèches synthétiques, parce qu’elles ne sont pas chères. En revanche, elles ont une durée de vie d’un mois maximum. «Les mèches naturelles durent jusqu’à trois ans, mais il faut mettre le prix», explique Guéï Kanet, vendeur de mèches naturelles au marché Sicogi. Entre 10 000 francs et 80 000 francs CFA l’unité.
Se faire belle 0, pour les Ivoiriennes, est une tradition, presque une obligation. Mais chacune fait en fonction de ses moyens.