Enfants

Madagascar: des potagers scolaires pour lutter contre la malnutrition

Les élèves sont en meilleure santé et ont de bons résultats.

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Neuf potagers scolaires ont vu le jour depuis 2017 dans la commune rurale d’Ambohimangakely (nord-est d’Antananarivo), à Madagascar. L’objectif est de lutter contre la malnutrition des élèves de la maternelle et du primaire.

La malnutrition est l’un des obstacles à la scolarité des enfants. En milieu rural, certaines familles n’ont parfois qu’un seul repas par jour. Une vraie source de démotivation, explique Ihasinjara Rajaonasolo, directrice de l’école primaire publique d’Antanetibe-Ikianja, l’un des établissements abritant un potager.

Initiation à la permaculture

Dans chaque école participant à l’opération, le champs est composé de légumes, légumineuses et cucurbitacées. Ils ont été plantés et sont entretenus par les élèves eux-mêmes. Toutes les classes participent à la préparation du sol, au semis et à l’entretien du potager. L’ensemble est encacré parles techniciens en permaculture de l’organisation communautaire Ecovillage Madagascar.

«Selon la superficie cultivable et selon les produits récoltés, ces élèves effectuent une collation collective, une à deux fois par mois. L’objectif est que chaque élève consomme des aliments sains et variés», détaille Manda Najoro Samimamy, la technicienne responsable du potager d’Antanetibe Ikianja.

Moyen de subsistance durable

Les élèves sont aussi sensibilisés au respect de l’environnement et à l’agroécologie. L’initiative leur permet de s’initier à la bonne gestion des ressources naturelles. Le message semble bien reçu. «Je voudrais être agriculteur plus tard. Cela me permettra de nourrir ma famille, soit en vendant nos produits, soit en les consommant nous-mêmes», affirme Roméo, 12 ans, élève en classe de 7e. La plupart des élèves sont d’ailleurs eux-mêmes enfants d’agriculteurs. Ils pourront transmettre quelques bonnes pratiques à leurs parents.

Depuis la mise en place de ces potagers, la vie scolaire s’est également améliorée. «Les élèves sont plus motivés et plus attentifs et ont de meilleurs résultats», affirme encore la directrice de l’EPP. Trois autres communes de la capitale bénéficient de l’initiative, dont Ivato, Ambohimalaza et Mahitsy. Le programme devrait être étendu à d’autres régions.

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