Femmes
Pourquoi les «écoles de maris» se développent en Afrique
Objectif: lutter contre les violences conjugales.
La toute première «école des maris» a ouvert début décembre 2023, en Côte d’Ivoire. Cette institution d’un genre un spécial se situe dans le village de Gloizon (ouest). Objectif de l’école: sensibiliser et former les hommes à un comportement moins machiste et plus responsable des devoirs conjugaux. Cela suppose de bannir toute violence conjugale, et de s’impliquer dans le bien-être du foyer. Un objectif crucial qui prend toute importance à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars.
Le concept a été créé au Niger, en 2007, pour servir de médiation sociale, rappelle Jeuneafrique.com. Dans ce pays, les écoles de maris ont permis un regain de fréquentation des centres de santé maternelle et infantile. «Le recours aux services de planification familiale a triplé. Le nombre d’accouchements en présence de personnel de santé qualifié a doublé», explique le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP).
«Les hommes constituent un obstacle majeur à l’amélioration de la santé de leurs épouses. Mais, sans eux, il n’y aura pas non plus de solution… Pourtant, en poussant la porte de la santé, on débouche sur le développement», ajoute le FNUAP.
Le Burkina Faso a repris en 2019. Les écoles de maris ont permis aux hommes de s’impliquer dans les tâches ménagères, ce qui a contribué à inverser les courbes des décès néonatals. «Maintenant, mon mari m’apporte des condiments du marché pour la cuisine. Il va chercher de l’eau au marigot. Le jour de mon accouchement, c’est lui qui m’a conduite à l’hôpital et a voulu rester à mes côtés. J’étais tellement contente que j’ai oublié la douleur des contractions», témoigne Martine, dont l’époux a suivi les cours de l’école de maris.