Développement

La pauvreté, première cause de l’exploitation des enfants dans les mines

Un cri renouvelé le 16 juin, à l’occasion de la Journée de l’enfant africain.

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Plus de quinze mille enfants travaillaient dans des sites miniers artisanaux en RDC-Congo, à la fin décembre 2022, selon Zoom-eco.net. Plusieurs ONG appellent à faire respecter les droits des enfants, indique Afriqueitnews.com. Cette démarche est renouvelée à l’occasion de la commémoration, le 20 novembre, de la Journée mondiale de l’enfance.

Le problème est le suivant. «Le marché du cobalt devrait connaître une croissance exponentielle dans les années à venir», souligne La-croix.com. Entre 10 % et 20 % sont extraits de manière artisanale, dans de très mauvaises conditions de sécurité. Dans ce secteur informel, échappant à toute forme de régulation, se niche le travail des enfants.

«De par leur petite taille, les enfants peuvent passer par des trous exigus pour aller collecter les minerais. Surtout là où les mines se sont effondrées. Or, et ils s’exposent aux effondrements, puisqu’il n’y a pas de mécanisme de sécurité», avertit l’avocat congolais Hervé Diakese sur Deutsche Welle. Rien que dans les mines de cobalt, la présence des enfants est estimée à 40 000 par l’ONG congolaise Observatoire Gouvernance et paix.

Donner du travail aux familles

Comment juguler ce calvaire? Certains pays y vont de leurs suggestions. Ainsi, rappelle Afriqueitnews.com, la Chambre des représentants des États-Unis propose d’interdire l’importation de produits contenant des minéraux extraits par le travail des enfants en République démocratique du Congo. L’initiative Fair Cobalt Alliance, suggère, elle, de réguler le travail artisanal plutôt que de le supprimer, et d’en écarter le travail des enfants.

«L’antidote au travail des enfants doit être la possibilité d’un travail décent pour les adultes afin qu’ils puissent subvenir aux besoins de leurs familles et envoyer leurs enfants à l’école et non au travail», estime de son côté l’Unicef.

La pauvreté des ménages est la première cause de la présence des enfants dans des mines. Selon la Banque mondiale, la RDC est l’un des cinq pays les plus pauvres du monde. En 2022, environ 62% de la population du pays — soit 60 millions de personnes — vivait avec moins de 2,15 dollars par jour.

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