Société

Médicaments contrefaits: un casse-tête

En Afrique subsaharienne, 270 000 personnes meurent chaque année pour avoir consommé de faux antipaludiques.

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Le trafic de médicaments contrefaits se développe davantage que le trafic de stupéfiants en Afrique de l’ouest. L’alerte est lancée par un rapport conjoint de la Cédéao et de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). «270 000 personnes meurent chaque année pour avoir consommé de faux médicaments antipaludiques », indique le document.

Quels sont les facteurs permettant à cette contrebande de prospérer? Les auteurs du rapport, Flore Berger et Mouhamadou Kane pointent l’insécurité et la corruption dans la région, notamment au Burkina Faso et en Guinée.

«La violence et l’instabilité ont contribué à une forte expansion du marché, et les frontières poreuses sont devenues les principaux itinéraires de contrebande. Les autorités de l’État et les travailleurs médicaux aidant même, dans certains cas, les produits de contrefaçon à atteindre directement les distributeurs et les détaillants», expliquent-ils à Agenceecofin.com.

À cela s’ajoute la faiblesse des industries pharmaceutiques. La demande en médicaments très élevée favorise alors la multiplication des exportations illicites. Toutefois, plusieurs dispositions sont envisagées. Ce sont, par exemple, la progression des normes de traçabilité, afin de détecter rapidement la qualité et l’origine des médicaments.

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