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Crue du fleuve Congo: les sinistrés abandonnés à leur sort
Les secours sont presque inexistants, et le système D prévaut.
Plusieurs provinces de la République démocratique du Congo sont touchées par de graves inondations. Des précipitations exceptionnelles dans le pays ont provoqué une augmentation du niveau du fleuve Congo, qui a atteint 6,05 mètres. Cette crue provoque de nombreux dégâts. À Kinshasa, la capitale, toute la rade portuaire et des quartiers entiers sont sous l’eau. Partout, les intempéries occasionnent des déplacements massifs de la population.
Problème. Les secours sont presque inexistants. Les sinistrés sont obligés de faire face à la catastrophe par leurs propres moyens. «Mon bébé de trois mois a failli tomber sous les eaux la nuit. Que les autorités nous assistent. Plusieurs habitations flottent sur les eaux, les écoles, les centres de santé et les églises ne sont pas épargnés», témoigne une victime à Mbandaka, dans des propos rapportés par Acp.cd. La ville de Mbandaka, dans la province de l’Équateur, est l’une des plus gravement touchées.
Système D
Pour se déplacer, la population emploie les moyens du bord. «Au début, on pouvait traverser sur le dos des personnes. Puis l’eau est encore montée. Désormais, ce sont de petites pirogues de fortune», ajoute un autre sinistré, qui vit désormais à la belle étoile avec sa famille. Faute de centres d’hébergements d’urgence, beaucoup se réfugient dans les rares chantiers de construction pas ou peu touchés par les inondations, souligne Radiookapi.net.
En plus d’importants dégâts matériels et la désolation créée par ces inondations, au moins 4 morts et une vingtaine de disparus ont été signalés lors des premiers jours de la crue du fleuve Congo, vers la fin décembre. Désormais, alerte Digitalcongo.net, des risques de maladies hydriques se profilent.
La montée des eaux du fleuve Congo n’est pas la première d’un tel niveau de gravité. En 1961, une crue de 6,26m avait déjà plongé l’ensemble du pays dans la désolation. Les premières observations des experts en environnement attribuent les actuelles inondations aux conséquences du changement climatique.