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Les fourmis pourraient bientôt détecter le cancer
Une méthode supposée être moins onéreuse que les IRM actuels.
Il sera peut-être bientôt possible de détecter un cancer grâce à des fourmis. Cela pourrait être un scénario tiré de la célèbre trilogie Les fourmis, le roman animalier de Bernard Werber. Mais il s’agit bien du résultat d’une recherche scientifique de Baptiste Piqueret, biologiste à l’Université Sorbonne Paris-Nord. L’étude a été publiée en 2022 et 2023 dans les revues iScience et Proceedings of the Royal Society B. Selon le Nationalgeographic.fr. qui en fait la recension, seule l’espèce Formica fusca, dotée d’un système olfactif très développé, en serait capable.
Les premières phases tests ont consisté à faire détecter par les fourmis le cancer chez des souris, explique le biologiste Baptiste Piqueret. Une colonie myrmécéenne, préalablement entraînée à reconnaître l’odeur cancéreuse cultivée, avec à la clé une récompense alimentaire, en a en effet été placé devant deux types de cellules de souris transplantée de cancer humain: les cancéreuses et les saines.
Résultat: les fourmis , qui avait assimilé l’odeur cancéreuse à la récompense, n’ont pas eu de mal à reconnaître les mauvaises cellules cancéreuses dans l’urine des souris malades. « Nous savons que les fourmis ont un odorat extrêmement développé, qu’elles utilisent pour trouver de la nourriture, s’orienter, ou reconnaître leurs congénères. Nous connaissions aussi leur fabuleuse capacité à apprendre rapidement. Voilà pourquoi elles ont été sélectionnées pour cette mission au service de la santé humaine», précise l’auteur de l’étude dans Nationalgeographic.fr.
Une méthode peu onéreuse
« L’idée d’utiliser l’odorat des animaux n’est pas nouvelle. Depuis les années 1990, des chiens sont entraînés pour reconnaître les cellules cancéreuses. Mais le processus est long et coûteux : de l’ordre de 15 000 euros, pour plusieurs mois voire années d’apprentissage. Cette méthode myrmécéenne reste tout de même beaucoup moins chère que les méthodes actuelles comme les IRM ou les mammographies », ajoute-t-il.
Peut-on appliquer la démarche aux humains ? «Pas encore», répond le chercheur sur BBC.com. La raison ? D’abord, les odeurs humaines diffèrent d’une personne à l’autre. Ensuite, des variantes telles que l’âge, le sexe, rendent encore la tâche difficile aux fourmis. Les recherches entamées en 2017 vont se poursuivre. Car, selon le biologiste pense que les fourmis pourraient être des détecteurs extrêmement efficaces et peu coûteux. «L’un des avantages pourrait être le fait que les fourmis vivent en colonies et partagent des informations entre elles. Et peut-être que l’information se répandrait et donc que nous n’aurions pas à perdre de temps à former toute la colonie », affirme-t-il encore sur BBC.com.
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