Interview
Ce qu’il faut comprendre par médecine du sport
Les explications du Dr Éric Allangba, médecin du sport et enseignant en Côte d’Ivoire.
La médecine du sport est encore assez peu développée en Côte d’Ivoire et en Afrique. Pourtant, il s’agit d’un aspect essentiel à l’activité des athlètes de haut niveau. Dr Éric Allangba, par ailleurs encadreur sportif et enseignant, a été le médecin de Cissé Cheikh et Ruth Gbagbi, champions olympiques ivoiriens de taekwondo, en 2016, au Brésil. En prélude à la Coupe d’Afrique des nations de football de janvier 2024 en Côte d’Ivoire, le spécialiste revient sur les enjeux de cette discipline et sur l’importance de la promouvoir.
À quoi sert la médecine du sport?
Il s’agit d’une branche de la médecine qui s’occupe du diagnostic, du traitement et de la prévention des pathologies liées à la pratique du sport. Il comprend un volet recherche, un volet enseignement et un volet de lutte contre le dopage. En Côte d’Ivoire, il n’y a pas suffisamment de soignants spécialisés. Pour contourner le problème, des certifications sont attribués à des médecins volontaires pour intervenir dans ce domaine. Le déficit est le même s’agissant des infrastructures. Le plateau technique s’est dégradé avec les différentes crises politiques.
Un tel déficit permet-il d’envisager la Coupe d’Afrique des Nations 2024 avec sérénité?
Des efforts commencent à se déployer. Des appareils d’IRM vont être installés dans les villes devant abriter la compétition. Des radiologues sont formés dans ce sens. Des athlètes qui subiraient une rupture des ligament croisés pourraient théoriquement se soigner. Puisque nous disposons de chirurgiens compétents. Mais, en l’état actuel des choses, ils et elles iront sans doute vers des plateaux techniques plus performants. Malgré les insuffisances, les perspectives sont encourageantes.
Comment sont menés les contrôles de dopage dans ces conditions?
Les tests de dopage ne sont donc pas effectués dans toutes les compétitions sportives nationales. Les contrôles sont plus axés sur les rencontres internationales comme la CAN, l’Afrobasket, ou le Mondial de taekwondo, lorsque Abidjan a organisé ce dernier. Il existe bien une structure de lutte antidopage. Mais celle-ci ne fait que de la prévention. Même sur tout le continent, il n’existe de laboratoire homologué. L’entretien de telles structures est onéreux.
Que faut-il faire pour développer la médecine du sport?
Il faut d’abord des infrastructures et des laboratoires de qualité, et une remise à niveau constante des professionnels. Le sport de haut niveau a aussi de hautes exigences. Y satisfaire détermine beaucoup la carrière et le succès des athlètes.
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