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Femmes

Les contraceptifs, une grande source de stress

Témoignages recueillis auprès de femmes vivant à Yaoundé (Cameroun).

Olive Atangana

Publié il y a

le

Les contraceptifs, une grande une source de stress

Au seul souvenir d’avoir eu à prendre un comprimé chaque jour à la même heure, Edwige a des frémissements. Cette employée de bureau n’est pas près d’oublier le stress et les désagréments causés par la pilule, une des méthode contraceptive choisie après quatre maternités.

Au Cameroun, rares sont les femmes qui se disent satisfaites de la pilule du lendemain. Comme Edwige, beaucoup n’en évoquent que les inconvénients. «Lorsque vous ratez une prise, tout est à recommencer, avec tous les désagréments et le stress que cela comporte», explique Marlène.

De plus, il faut parfois au préalable recueillir l’avis du conjoint. Lequel peut être favorable ou pas. Danielle se souvient de la longue période de conflit que cela a entraîné au sein de son couple. «Mon époux ne voulait pas en entendre parler et moi je voulais arrêter les maternités. Nous n’avons pas pu trouver un terrain d’entente. Mais en cachette, je prends des pilules du lendemain après chaque rapport risqué», confie-t-elle. Sauf que,«depuis, j’ai des saignements abondants chaque mois», ajoute la jeune femme, dépitée.

Barrière et risques

Pour Lynda, le plus difficile a été de devoir prendre la pilule du lendemain au-delà de la norme recommandée en une année. Et pour cause, elle n’était pas soutenue par son époux qui s’opposait à toute forme de contraception. «Il fallait la prendre en cachette, dans les soixante-douze heures suivant le rapport sexuel et ce n’était toujours pas évident. Un soir, et c’était le dernier jour, j’ai dû parcourir plusieurs pharmacies avec les risques que cela comportait, pour en trouver une», se souvient-elle.

En réalité, si tous les contraceptifs ont des avantages, elles ont aussi surtout des inconvénients. «Le plus grand avantage est que ces méthodes contraceptives créent une barrière qui empêche de concevoir», explique Mariette Ndzie, spécialiste de la santé de reproduction à Yaoundé (Cameroun). «La plupart des méthodes hormonales sont déconseillées aux femmes présentant des comorbidités telles que les personnes vivant avec le VIH ou celles souffrant du diabète ou de problèmes cardio-vasculaires ou d’hypertension», poursuit l’experte en planification familiale. «L’idéal est de choisir une méthode en fonction de son état physiologique», conclut Mariette Ndzie.

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