Allaitement maternel: pourquoi les babyrooms sont rares

Concilier travail et allaitement maternel. C’est le défi auquel sont confrontées de nombreuses femmes au Cameroun. Car, la majorité des administrations publiques, entreprises privées et parapubliques ne disposent pas de babyrooms leur permettant d’allaiter leurs bébés au travail. Pourtant, c’est l’encouragement visé par la Semaine mondiale de l’allaitement maternel qui se déroule du 1er au 7 août 2023. Elle a pour thème: « Permettre: Agir en faveur des parents qui travaillent ».

Au Cameroun, si le congé de maternité et les heures de tétées (une heure pour certains et deux heures pour d’autres) sont respectés, l’aménagement de ces espaces d’allaitement en milieu professionnel reste le talon d’Achille. « Cela n’existe dans aucun ministère ni entreprise », affirme un cadre d’administration. Du côté des sociétés privées et parapubliques, beaucoup expriment même leur surprise quant à la possibilité de mettre en place un tel dispositif.

Petite avancée

« Nous n’avons pas besoin de ce type d’espace au sein de notre entreprise. D’abord parce que, chez nous, le congé de maternité dure quatre mois et demi. Ensuite, après cette période, les travailleuses qui allaitent rentrent plus tôt », fait savoir le responsable d’une compagnie privée.

Pour soutenir et accompagner les salariées, les spécialistes de l’OMS préconisent la création de ces salles pour bébés au sein des entreprises. « Le travail ne doit pas être un frein aux nombreux bienfaits qu’apportent l’allaitement maternel tant pour le nouveau-né, l’enfant, la mère, la communauté que pour la nation toute entière », estiment-ils.

Petite avancée tout de même. Un plaidoyer est mené auprès des autorités compétentes afin de prolonger le congé de maternité de douze à dix-huit semaines, et celui de paternité de trois jours à une semaine.