Développement
Sans couverture médicale, les Malgaches se ruinent pour soigner leurs proches
Certaines familles vont jusqu’a vendre leurs ustensiles de cuisine.
L’absence d’un système d’une couverture médicale à Madagascar alourdit les dépenses de nombreux foyers. Surtout lorsque surviennent des cas de maladies graves, telles que l’insuffisance rénale, les cancers et autres. Faute d’argent, et vu le coût exorbitant des soins, la plupart des Malgaches sont contraints d’arrêter le traitement à mi-chemin.
Les familles sont livrées à elles-mêmes face aux frais des soins de santé. Ces dernières années, en plus des appels habituels à la solidarité, certaines sont contraintes de vendre leurs effets personnels afin de pouvoir acheter des médicaments, payer des consultations ou pour régler des examens médicaux.
Rojo, 40 ans, père de quatre enfants souffre d’insuffisance rénale, en phase terminale. Après un an de traitement, sa famille est à bout de force et décide de créer une page Facebook dans laquelle, elle annonce la vente d’ustensiles de cuisine. Les malades d’insuffisance rénale ont besoin de trois séances de dialyse par semaine. Et une séance coûte 250 000 ariary. Soit l’équivalent du salaire minimum malgache.
Désarroi général
Zarasoa, une mère de famille de 41 ans, raconte une expérience tragique. «J’ai perdu mon fils de cinq ans atteint de leucémie, au bout de deux ans d’un combat acharné, et malgré nos efforts pour réunir la somme nécessaire pour son traitement. Nous avons dû vendre nos biens, un terrain. C’est comme une double peine…», confie-t-elle, d’une voix triste. Comme celle Rojo et Zarasoa, beaucoup de familles malgaches se ruinent en tentant de sauver leurs proches.
Madagascar est toujours en stade embryonnaire en ce qui concerne la mise en place d’un système public d’assurance de santé. En 2018, l’état a lancé en essai une antenne de Caisse nationale de solidarité pour la santé (CNSS) dans la ville de Vatomandry. Mais elle a été vite dissoute en 2022 pour des raisons d’organisation au niveau administratif et financier. Le problème reste sous le tapis. Or, l’aboutissement d’un tel projet pourrait être la meilleure façon pour les Malgaches d’alléger les dépenses en termes de soins médicaux.
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