Explication
Fibromes utérins: un fléau répandu mais tabou
En Afrique, entre 70 et 80% des femmes en âge de procréer sont concernées.
Sur le continent africain, l’on estime que 70 à 80% des femmes en âge de procréer sont porteuses de myomes, ces tumeurs lisses et bénignes du col de l’utérus encore appelées fibromes utérins. Environ 50% des femmes de plus de 50 ans sont également concernées.
Aucune étude scientifique ne permet d’affirmer la cause de cette pathologie très fréquente en Afrique subsaharienne. Cependant, plusieurs facteurs sont évoqués tels que l’obésité, l’infertilité ou encore la survenance précoce, avant l’âge de 12 ans, des premières règles.
Fausses couche ou infertilité
Les fibromes situés sur la paroi de l’utérus sont le plus souvent bénins, c’est-à-dire non cancéreux. Mais ils sont très gênants et peuvent entraîner nombre de complications comme la compression de la vessie, rectum et de l’urètre, des hémorragies, des fausses couches ou de accouchements avant terme.
« Durant ma grossesse, j’étais régulièrement confrontée à de terribles maux de ventre, avec de fréquents séjours à l’hôpital en raison d’un col dilaté. Ce qui a précipité mon accouchement survenu à sept mois. Ce n’est qu’après que j’ai su que c’était dû à la présence de fibrome », témoigne Clémentine Dao, une habitante de Bamako, qui a frôlé de peu une fausse couche.
D’autres femmes n’ont pas toujours la même chance que Clémentine Dao. Car, le fibrome représente l’un des principaux facteurs de fausses couches en Afrique et dans le monde. Par ailleurs, diverses études scientifiques estiment même que 5 à 10 % des cas d’infertilité sont associés à la présence de fibromes utérins.
Les solutions
La prise en charge médicale est très complexe. Elle passe le plus souvent par des traitements à base d’hormones, d’hémostatiques ou d’anti-anémiants. Une opération chirurgicale pour enlever le fibrome peut être nécessaire. Cela peut conduire à une hystérectomie qui consiste à ôter l’utérus.
Y a-t-il un moyen de prévenir les fibromes utérins ? Gynécologues et sages-femmes recommandent de faire de l’exercice et une alimentation saine et équilibrée, afin de limiter les risques.
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