Pollution sonore: les femmes et les enfants, premières victimes

La pollution sonore est l’un des problèmes de nombreuses villes africaines. Bruits d’usines et de chantiers, klaxons de voitures, vendeurs à la criée… Les femmes et les enfants sont les premières victimes de ces nuisances. «Il faut empêcher les enfants de participer à des réunions sociales bruyantes.Les femmes enceintes doivent être conscientes du risque élevé que représente un bruit excessif pour leur fœtus», alerte le gynécologue nigérian Hidaya Danbatta sur TRTAfrica.com.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, tout bruit supérieur à 65 décibels (dB) constitue une pollution sonore et devient nocif lorsqu’il dépasse 75 décibels (dB). Lorsque le niveau atteint 120 dB, il devient douloureux pour l’oreille. À titre de comparaison, une conversation normale se situe autour de 60 dB, les voitures et les camions atteignent 70 à 90 dB et les sirènes et les avions peuvent atteindre 120 dB ou plus. En plus d’altérer l’acuité auditive de la victime, la pollution sonore a un impact sur la santé cardiovasculaire.

«Le bruit provoque de forts battements de cœur. La surstimulation de la réponse au stress entraîne des problèmes de santé cardiovasculaire et mentale», explique Theatlantavoice.com. «La pollution sonore et la pollution atmosphérique sont également des facteurs qui entravent la survenue des maladies du cœur », ajoute le cardiologue béninois Dr Marius Dakpo sur Allodocteurs.africa.

Mais pour bien comprendre la plus grande vulnérabilité des femmes et des enfants à la pollution sonore, il faut s’intéresser aux inégalités sociales. Ces deux catégories en sont les premières victimes. Elles ont le plus de difficultés à se loger décemment, et de vivre dans un environnement sain.

Afin de  lutter contre les nuisances sonores, plusieurs gouvernements africains ont pris des mesures de coercition. Une solution originale pour contenir les nuisances sonores est de planter davantage d’arbres dans les villes. Les arbres ont un effet d’atténuation sur le bruit.