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Humanitaire

Le difficile accès aux soins des réfugiés

Coincés au milieu des zones de conflits, les personnes migrantes sont exposés à d’énormes risques sanitaires.

Khalil Jelassi

Publié il y a

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Le difficile accès aux soins des réfugiés

La Libye, hautement fragilisée par une guerre civile de dix ans, peine à retrouver sa stabilité. Le droit à la santé des habitants est bafoué et les réfugiés, coincés au milieu des zones de conflits, sont doublement sanctionnés. En dépit de la légère amélioration de la situation politique, les réfugiés souffrent quotidiennement d’un manque de prise en charge sanitaire.

Soutien des ONG

Ils sont exposés à tous les risques de santé, alertent les différentes ONG présentes dans ce pays. La Libye accueillait avant la crise plus de 2,5 millions de travailleurs originaires des pays voisins, d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Un grand nombre d’entre eux tentent aujourd’hui de fuir le pays. 

Des institutions internationales et des ONG ont renforcé leurs capacités d’assistance médicale et de soutien psychosocial. Parmi elles, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a contribué à la mise en place de plusieurs unités hospitalières. Evitant ainsi à ces derniers d’être livrés à eux-mêmes.

Outre les camps pour réfugiés, nombre de migrants se trouvent dans les centres de détention contrôlés par les autorités libyennes. Ils sont exposés à des risques de maladies et à un manque de prise en charge urgente pour certains cas, indique un récent rapport de Médecins sans frontières (MSF). 

« abusés, battus, torturés »

« Entre 5 000 et 6 000 personnes sont détenues dans les centres de détention officiels, mais il est impossible de savoir combien sont retenus dans d’autres lieux de captivité, des prisons clandestines directement sous le contrôle de trafiquants et d’acteurs criminels privés », souligne ce rapport. Il pointe aussi des cas de « migrants abusés, battus, torturés, ou emprisonnés dans des conditions inhumaines, sans accès aux soins de santé ». Bien que les ONG aient renforcé leur présence, les risques sanitaires et les abus n’ont fait qu’augmenter, alerte l’agence des Nations unies pour les réfugiés. 

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