Société
En Afrique, le calvaire des accompagnants de malades
Accompagner un proche dans les structures sanitaires n’est pas toujours facile à vivre.
Nogaye Fall, la soixantaine, emprunte cette route pour payer l’ordonnance de son petit-fils interné à l’hôpital des enfants, Albert Royer. Le jeune Mame Mor, à peine âgé de deux ans, s’est lacéré le pied et une partie du corps en rampant, par inadvertance, sur une lame. Cet accident lui a causé une grave anémie.
Un bout de papier bien serré dans la main, le porte-monnaie coincé dans son aisselle gauche, la bonne dame marche d’un pas ferme vers la sortie du Centre hospitalier universitaire de Fann. Les ardents rayons de soleil martyrisent son cerveau, mais ne semblent pas prendre le dessus sur sa détermination à se rendre à la pharmacie qui a pignon sur l’avenue Cheikh Anta Diop.
Dans les structures sanitaires, les patients internés, quelles que soient leurs pathologies, sont entourés de leurs proches. La présence de ces derniers est essentielle dans leur parcours de soin. Dans cet univers anxiogène, être accompagnant n’est pas souvent facile à vivre. À leur angoisse et stress au quotidien, s’ajoute, parfois, la maltraitance verbale et psychologique qu’ils sont obligés d’endurer durant leur séjour.
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