COVID-19
Tunisie : désarroi dans les hôpitaux de campagne
La situation s’améliore et les personnels sont abandonnés à leur sort.

La situation épidémiologique s’améliore et les personnels sont abandonnés à leur sort.
Nous sommes à la Manouba, à une trentaine de kilomètres de la capitale Tunis, où le tout premier hôpital de campagne a été installé l’été 2021, dans le but de faire face une flambée des contaminations au coronavirus. Aujourd’hui, la situation sanitaire dans le pays s’est nettement améliorée, et cet hôpital est déserté. Qu’adviendra-t-il des personnels ?
Une centaine d’agents de santé, de gardes ainsi que des chauffeurs ont observé, récemment, un sit-in au siège de la direction régionale de la santé afin de réclamer le versement de leurs salaires non perçus couvrant une période de huit à dix mois, et des précisions quant à leur avenir professionnel.
Pour Ali Trabelsi, infirmier, la situation devient de plus en plus inquiétante d’autant plus que tous les canaux de communication avec les autorités sont coupés depuis plusieurs semaines. « Nous sommes livrés à nous-mêmes, nous assurons notre travail convenablement et conformément aux contrats signés avec le ministère de la santé, mais nous sommes privés de nos salaires », explique-t-il.
Craintes d’une nouvelle vague
L’image dans cet hôpital, comme dans les autres hôpitaux de campagne du Grand-Tunis, est la même. Une faible affluence des malades, un personnel de la santé livré à lui-même et des équipements médicaux qui manquent. « L’ouverture de ces hôpitaux de campagne n’est plus nécessaire, la situation épidémiologique s’améliore et les malades que nous recevons peuvent être admis dans les hôpitaux ordinaires », témoigne pour sa part un médecin.
Le gouvernement tunisien est contraint de préserver ces structures médicales en prévision à d’autres vagues et pour éviter une éventuelle dégradation de la situation épidémiologique sous l’effet des souches mutantes du coronavirus.
La directrice des soins de santé de base et membre de la commission de vaccination, Ahlem Gzara, a déclaré, dans ce sens, que malgré l’amélioration de tous les indicateurs épidémiologiques en Tunisie, une nouvelle vague du virus est attendue en mai prochain. Pour elle, l’amélioration des indicateurs épidémiologiques ne signifie pas que la vaccination n’est plus nécessaire.
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