Suivez-nous

Maghreb

Tunisie : le ratage des premiers jours de l’obligation du passe vaccinal

Si les autorités ont promis la fermeté, les premiers jours de son application passent mal. Reportage.

Khalil Jelassi

Publié il y a

le

Le passeport vaccinal obligatoire dans l’espace public est entré en vigueur en Tunisie le 22 décembre dernier. Si les autorités ont promis la fermeté, les premiers jours de son application passent mal. Reportage.

L’accès aux cafés, banques, transports en commun, centres commerciaux et établissements publics n’est autorisé qu’aux détenteurs d’un passe vaccinal et d’une carte d’identité nationale depuis mercredi 22 décembre. Sauf que les premiers jours d’application de cette mesure ont connu un fiasco. Pour cause, des pannes techniques survenues sur la plateforme Evax.tn où les citoyens peuvent extraire le document. 

Résultat, la majorité des Tunisiens s’est sont trouvée sans passe sanitaire, alors qu’il était obligatoire et exigé par les différents contrôleurs. Nous étions dans la capitale Tunis, lors du premier jour pour constater cette situation de confusion. Si certaines administrations ont demandé ce document en dépit des problèmes techniques précités, dans les moyens de transport, dans les banques et autres, la situation était normale, aucune mesure n’a été imposée pour accéder aux dits établissements. 

Une décision jugée liberticide

« Face à l’impossibilité de télécharger le passe vaccinal depuis l’espace citoyen d’Evax, les autorités vont être plutôt tolérantes les premiers jours de l’application de ladite loi. Une procédure provisoire qui ne pourrait certainement pas durer dans le temps », explique une source au ministère de la santé. 

Il faut dire qu’il est impossible d’accéder à des espaces publics, comme La Poste sans être muni d’un passeport sanitaire justifiant d’un schéma vaccinal complet. Plusieurs citoyens à qui l’accès a été refusé se sont plaints de telles mesures qu’ils jugent liberticides. L’ONG de défense des droits humains Amnesty International a ainsi appelé les autorités tunisiennes à suspendre l’application de la décision.

Populaires