Explication
Malnutrition aiguë, sévère et chronique… Faisons la différence
Explications avec un nutritionniste basé au Cameroun.
La malnutrition est un déficit en apport de nutriments dans le corps. Elle comprend la dénutrition, les carences en vitamines ou en minéraux, le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à l’alimentation. Elle se présente sous plusieurs formes. D’abord la malnutrition aiguë (modérée ou sévère). « Chez l’enfant, la malnutrition aigüe peut s’installer en un mois ou quelques semaines, et peut le tuer », prévient Ferdinand Limassou, membre de l’Association des nutritionnistes professionnels du Cameroun (ANPC).
Il s’agit du degré le plus grave de la malnutrition. Car, le corps commence à consommer ses propres tissus pour y trouver de l’énergie et des composants nutritionnels nécessaires à sa survie. Celle aigüe modérée aussi connue sous le nom de dépérissement est définie par un indicateur de masse corporelle inférieur de 3 à 2 par rapport au standard international.
La malnutrition aigüe sévère, quant à elle, est la forme la plus dangereuse de malnutrition. « C’est une forme où une perte de poids est beaucoup plus considérable sur le court terme (marasme) et peut aussi se manifester par des œdèmes sur les deux pieds (kwashiorkor) », explique le nutritionniste. Laissée sans soins, elle peut entraîner la mort. Voilà pourquoi « La prise en charge est très urgente », insiste Ferdinand Limassou.
Risques de complications graves
La malnutrition chronique est une conséquence de la malnutrition aigüe et peut subsister toute la vie à travers des problèmes cognitifs, de taille, etc. Elle se manifeste de deux manières. D’abord, le dépérissement sévère. C’est-à-dire, une importante perte en gras et en tissus musculaires.
Les enfants touchés par le dépérissement ont l’air plus âgés et leurs corps sont extrêmement fins et squelettiques. Ensuite, l’œdème qui est présent sur les membres inférieurs et peut être reconnu lorsqu’une pression du pouce sur le dessus des deux pieds pendant trois secondes laisse une marque après relâchement. « Un enfant en état de malnutrition sévère souffrant d’œdème court un risque élevé de mourir et requiert un traitement immédiat », souligne l’ONG Action contre la faim.
De manière générale, la malnutrition aigüe modérée touche un plus grand nombre d’enfants que la malnutrition aigüe sévère. « Si les enfants souffrant de malnutrition aigüe modérée et ceux atteints de malnutrition aigüe sévère sont tous vulnérables aux maladies, les enfants sévèrement sous-alimentés courent un risque plus grand de complications médicales et de mort en raison de maladie, d’infections et de carences en micronutriments », ajoute Action contre la faim.
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