Nutrition
Cantines scolaires: comment garantir l’approvisionnement en vivres
Les élèves ont du mal manger à leur faim.
La cantine scolaire de l’école primaire de Lauzoua (147 km au sud-ouest d’Abidjan) a entamé une nouvelle année, comme toutes les écoles ivoiriennes. Et, qui dit rentrée scolaire évoque forcément la question des cantines. «Nous espérons une dotation à la hausse. Parce que la cantine est bénéfique pour les enfants. Surtout ceux qui sont éloignés de leur domicile», explique Émeline Yao, directrice de l’école de Lauzoua. Comment feront les élèves en attendant l’ouverture de la cantine en novembre? « Les parents se débrouillent comme ils peuvent pour assurer le déjeuner des enfants», répond avec regret la directrice.
Comme à Lauzoua, les cantines scolaires doivent garantir à manger aux élèves pour tous les 120 jours que comptent l’année scolaire. Or, la dotation en vivres de l’État ne permet pas de couvrir l’ensemble. Seulement vingt-trois jours sont garantis. Pourtant, le site du gouvernement annonce une dotation de près de 20 000 tonnes de riz pour les écoles entre 2022 et 2024. Mais de cette dotation, la cantine scolaire de Lauzoua n’a reçu que 400kg de riz, des boîtes de sardines, du soja et des bouteilles d’huile. Résultat des courses, seuls 147 enfants sur un effectif total de 283 élèves ont pu être nourris.
Difficile de manger à sa faim
Cependant, toutes les cantines de Côte d’Ivoire ne sont pas logées à la même enseigne. Contrairement à l’école primaire de Lauzoua, celle de Danga (quartier huppé de Cocody, Abidjan), parvient à ouvrir son réfectoire toute l’année scolaire. L’établissement bénéficie du soutien de particuliers et d’organismes privés, comme l’explique Fratmat.info. Pour autant, le directeur Zana Koné réclame une aide plus grande des pouvoirs publics. «Nous souhaitons que l’approvisionnement octroyé soit proportionnel au nombre d’enfants inscrits à la cantine»,plaide t-il.
Retour à Lauzoua, où Émeline Yao a d’autres doléances. En plus d’un approvisionnement plus conséquent en vivres, elle souhaite l’agrandissement de la cantine de son école. Celle-ci est en effet très exiguë et de construction sommaire. La directrice souhaite aussi que du gaz butane soit livré pour la cuisine en remplacement du bois de chauffe qui ne facilite pas la tâche à la cuisinière, le remplacement des assiettes et gobelets en plastique qui compromettant l’hygiène et la sécurité alimentaires.
Selon une étude du Programme des nations unies pour le développement (PNUD), l’existence d’une cantine scolaire augmente le taux de scolarisation de 15%, surtout dans les zones rurales. Elle réduit de moitié le taux d’abandon et de redoublement. Un repas à la cantine scolaire coûte 300 francs CFA, dont 25 francs sont supportés par les parents.
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