Education
Châtiments corporels: en finir avec le fouet à l’école
Les conséquences sur la santé psychologique comme physiologique des victimes sont très négatives.
«Rangez votre fouet». C’est l’injonction de la ministre des enseignements secondaires du Cameroun aux enseignants. La professeure Pauline Nalova Lyonga a signé l’interdiction de l’usage du fouet à l’école. Cependant, il s’agit là seulement d’un rappel. Car, une première mesure d’interdiction des sévices corporels contre les élèves avait été prise en 2009 sans être réellement appliquée, souligne AlloDocteurs.africa.
De plus, si l’on observe la situation dans la sous-région Afrique Centrale, le Cameroun n’est pas le seul pays où les baffes, les coups de fouet ou de bâton sont administrés aux enfants scolarisés, ajoute le média. En République démocratique du Congo aussi, les châtiments corporels sur les élèves ont été interdits en 2009 sans que les habitudes changent. Un enseignant d’école primaire qui reconnaît y recourir assure que c’est la «meilleure méthode» pour faire obéir les enfants.
«Une forme de torture»
Malgré l’interdiction donc, il existe toujours un seuil de tolérance comme l’explique au média Anadolu, Charles Koung, président d’un syndicat d’instituteurs de l’enseignement primaire à Yaoundé. «On ne sanctionne pas un enseignant pour avoir donné un ou deux coups de fouets. Le fouet a été interdit pour éviter des exagérations car certains enseignants fouettaient les enfants au point de les rendre malades», précise le syndicaliste.
Le Tchad, lui, a fait du fouet l’un des instruments servant pour l’éducation de ses élèves. Une situation que déplore la Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (Lizadeel). Pour cette organisation, «fouetter est une forme de torture». Il y a toutefois des espoirs de changement.
En juin 2022, la congrégation des Frères des écoles chrétiennes ont formé 200 enseignants et personnels administratifs à l’usage des méthodes éducatives positives. Les bénéficiaires ont par exemple réfléchi aux comportements appropriés et inacceptables. Les conséquences sur la santé psychologique comme physiologique des victimes sont très négatives, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Lire la suite sur AlloDocteurs Africa
- Hygiène5 mois
Porter des sous-vêtements serait nocif pour les parties génitales
- Société4 mois
Les barbechas tunisiens, débrouillards exposés à tous les dangers
- Nutrition1 mois
Le moringa contient deux fois plus de protéines que le yaourt
- Bien-Être4 semaines
Zoom sur le boukhour, l’encens qui relaxe et apaise
- Société3 mois
Ces maux qui collent à la peau des albinos
- Novembre bleu6 mois
Cancer de la prostate: une activité sexuelle régulière suffit-elle à prévenir la maladie?
- Sexualité3 mois
Aphrodisiaques: pourquoi il faut en consommer avec (beaucoup de) modération
- Explication4 mois
Troubles de l’érection: comprendre les causes