PORTRAIT
Ousmane Fomba, surmonter le handicap malgré les discriminations
Portrait d’un homme résilient, à l’occasion. de la Journée internationale des personnes handicapées.
Lorsqu’on est une personne souffrant de handicap, comment construire une vie stable et épanouie malgré le rejet et les discriminations? Ousmane Fomba a pu relever le défi non sans difficultés. Né à Bamako, il y a une quarantaine d’années, Ousmane Fomba est très vite rejeté par sa famille en raison de son handicap podal. «Ma mobilité était réduite, on devait tout faire pour moi. Ma famille, sans doute épuisée, m’a rejeté. Pourtant je n’ai pas demandé à naître ainsi», témoigne-t-il d’une voix grave.
Plus tard, il entend parler d’un établissement qui lui offre une chance de changer sa vie. C’est ainsi qu’il intègre, il y a près de quinze ans, le Centre Handi Art, situé au boulevard de l’indépendance de Bamako (Mali). Au sein de cette structure, Ousmane Fomba apprend le métier de menuisier qu’il exerce aujourd’hui avec un certain succès. Avec l’appui de sa femme, son travail lui permet de prendre soin de leurs trois enfants.
Volonté et persévérance
Le Centre Handi Art est un lieu où une cinquantaine d’hommes et de femmes en situation de handicap travaillent sans relâche pour subvenir à leurs besoins. Dans ce vaste atelier, ces personnes, presque toutes exclues de leur cercle familial, fabriquent des fauteuils vendus à partir de 50 000 francs CFA. Des produits de qualité témoignant de leur talent et de leur détermination.
«Le rejet des autres ne doit pas nous empêcher de rêver», Ousmane Fomba, menuisier
Autant de qualités dont fait montre Ousmane Fomba. De son large sourire, il affirme que le handicap n’est pas une fatalité, et encourage les jeunes qui en souffrent et sont réduits à la mendicité dans la rue, à croire en un avenir meilleur. «Le rejet des autres ne doit pas nous empêcher de rêver. Avec de la volonté et de la persévérance, tout est possible. Rien n’est jamais perdu d’avance», avance-t-il encore, en lustrant une de ces fabrications.
L’expérience de cet homme est un exemple dans une société où le moindre handicap confine à l’exclusion et à la pauvreté. Surtout si le soutien des familles est inexistant. Il apparaît ainsi urgent d’engager des actions telles que des formations et de sensibilisations destinées à combattre les préjugés.
Le Centre Handi Art, qui a offert une seconde vie à Ousmane Fomba et à plusieurs autres, joue un rôle crucial dans ce sens. En reconnaissant et valorisant leur potentiel, il permet aux personnes souffrant de handicap d’être pleinement actrices de la société.
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