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Pertes vaginales: quand doit-on s’inquiéter?

Lorsqu’elles sont jaunâtres et malodorantes, c’est le signe d’une infection.

Olive Atangana

Publié il y a

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Pertes vaginales: quand doit-on s’inquiéter?

Les pertes vaginales peuvent être épaisses, crémeuses, visqueuses, jaunâtres, verdâtres ou blanchâtres. Elles peuvent survenir avant ou pendant les règles… Il ne faut surtout négliger aucun aspect de ces sécrétions. Médicalement appelées leucorrhées, les pertes blanches révèlent l’état de votre santé intime. «Quand elles changent de couleur, il y a lieu de se poser des questions», indique Mariette Ndzie, experte en santé de la reproduction au Cameroun.

D’après la soignante, lorsqu’elles sont jaunâtres, légèrement malodorantes et associées à des brûlures ou démangeaisons, c’est le signe d’une infection. « Ça renvoie à une candidose vaginale », précise-t-elle. Si elles deviennent verdâtres, « avec une odeur de poisson pourri », cela révèle un déséquilibre de la flore vaginale (vaginose), ou d’une IST comme une infection à trichomonas. «Quand c’est ainsi, un antibiogramme et un PCV sont nécessaires pour savoir quel est l’antibiotique indiqué », ajoute Mariette Ndzié.

Toutes les femmes ont des pertes blanches. Elles varient en quantité et en texture selon les personnes, la période du cycle hormonal. Fabriquées à l’intérieur du col de l’utérus, elles ont une glaire physiologique blanchâtre ou transparente. Elles sont souvent plus abondantes autour du 14e jour du cycle. Concrètement, au moment de l’ovulation. Lorsqu’elles sont très blanches et ont l’aspect de lait caillé, cela peut être le signe d’une mycose. Tandis que si elles ont tendance à devenir plus abondantes, plus denses et plus granuleuses, surtout avec des caillots blanchâtres et qu’elles sont associées à des démangeaisons, cela peut être le signe d’une vaginite. Les leucorrhées sont normales lorsqu’elles sont aqueuses. Dans ce cas, c’est le signe que l’on se porte bien.

Elles varient selon les femmes

En cas d’excitation ou d’activité physique, vous en aurez davantage. Mais si elles sont associées à une mauvaise odeur ou à des symptômes désagréables, vous pouvez vous faire du souci. Les pertes varient en quantité et en fonction des femmes. Cela dépend de la sécrétion d’œstrogènes. Mais si vous remarquez qu’elles sont très abondantes, qu’elles humidifient ou tachent vos sous-vêtements, parlez-en à votre médecin ou à votre gynécologue. Si les pertes vous paraissent inhabituelles, il est conseillé d’aller consulter.

Si vous ressentez une douleur, une brûlure, des démangeaisons ou des odeurs anormales, consultez aussi un professionnel de santé. Les gynécologues insistent sur le fait qu’il est important de ne pas faire trop de toilettes intimes. Deux par jour maximum. Il est conseillé d’éviter les douches vaginales, d’utiliser de préférence un savon au PH neutre et de porter des sous-vêtements en coton.

Les pertes blanches surviennent dès l’apparition des premières règles jusqu’à la ménopause. Elles permettent au vagin de se lubrifier. Souvent, pendant la grossesse, elles sont plus importantes. Avoir plus de pertes blanches n’est donc pas inquiétant.

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