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Environnement

Pollution atmosphérique: les motos-taxis étouffent Bamako

Un défi majeur pour le climat et la santé des populations.

Mariam Sanogo

Publié il y a

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Pollution atmosphérique: les motos-taxis étouffent Bamako

Les rues de Bamako (Mali) sont de plus en plus envahies par le vrombissement assourdissant des motos. Certes, ces engins offrent une mobilité rapide et peu chère dans une ville en pleine expansion. Mais les nombreuses particules fines qu’ils émettent constituent un défi majeur pour le climat et la santé des populations.

«Il y a trop d’embouteillages les matins. Pour être à l’heure, je prends la moto», confirme Seydou Doumbia, un habitant de la ville. La deuxième explication de la prolifération deux-roues  dans la capitale malienne est l’arrivée des motos-taxis, pas toujours en bon état.

Or, les gaz qui s’échappent de ces véhicules contribuent significativement à la pollution atmosphérique. Ils contaminent la biodiversité urbaine et aggrave le changement climatique. «L’omniprésence des motos intensifie la consommation de carburant, contribuant ainsi aux émissions de gaz à effet de serre», rappelle Zeinaba Narabene, présidente de l’ONG Réseau des jeunes Sahéliens pour le climat au Mali.

Par ailleurs, les maladies respiratoires, les allergies et d’autres problèmes de santé liés à la pollution de l’air sont en augmentation. Cetou Keita tient une boutique de produits cosmétiques au bord de la chaussée, elle déclare «À longueur de journées, les motos soulèvent de la poussière et dégagent de la fumée. Quand on regarde dans le vide, on sent la pollution de l’air. Je suis régulièrement enrhumée», témoigne la dame.

Pour remédier à cette situation, des mesures doivent être prises à différents niveaux. Comme rouler lentement, ainsi que la systématisation des contrôles techniques périodiques. Des masques de protection sont nécessaires pour les conducteurs et les passagers, afin d’éviter d’aspirer les gaz.

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