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Société

Les commérages, un possible anti-stress

Selon des scientifiques, ce serait même utile en entreprise.

Harding M'BRA

Publié il y a

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Et si les commérages aidaient à lutter contre le stress?

Kpakpatoya, kongossa, affairage… Tels sont les noms attribués aux commérages dans plusieurs pays d’Afrique francophone. D’après une étude publiée en 2019 dans la revue Social Psychological and Personality Science, colporter des ragots aurait un effet bénéfique sur la santé. Qu’ils soient avérés ou pas, les commérages renforceraient les relations sociales entre ceux qui les partagent. Femmeactuelle.fr va plus loin en parlant de la jouissance que procurerait un moment de ragots. En écouter ou en dire nous permettrait de libérer de l’endorphine, hormone du plaisir réputée faire du bien au corps.

« Le  commérage est un instinct humain fondamental, car nos vies sont profondément ancrées dans des groupes. Nous vivons non seulement en groupe, mais nous dépendons également des membres de ces groupes pour survivre. Nous avons besoin d’avoir le plus d’informations possible sur nos proches pour savoir comment sont les personnes qui nous entourent, en qui avoir confiance ou non, qui enfreint les règles du groupe, qui est ami avec qui, quelles sont les personnalités et les points de vue de chacun », explique Mark Leary, professeur de psychologie et de neurosciences à l’Université Duke (Etats-Unis).

Un substitut à la violence physique?

Parler dans le dos des autres serait même utile dans un environnement professionnel, explique Capital.fr. Le site s’appuie sur les travaux d’Aurore Van de Winkel, docteure en information et communication à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Selon la chercheuse, avoir des infos sur qui fait quoi au bureau serait une arme de stratégie. Car elles permettraient aux managers de décider en connaissance de cause, en lisant entre les lignes.

Autres bénéfices des gossip, toujours selon capital.fr: ils aideraient à se défouler sur un supérieur tyrannique et à évacuer ainsi stress et angoisse. Le média cite la psychologue allemande Christiane Gelitz, selon laquelle la médisance est un excellent substitut à la violence physique. « Les commérages peuvent mettre en garde les gens contre d’autres personnes dangereuses, et ils permettent également de créer des liens sociaux entre les personnes qui commèrent. Au fil du temps, les commérages peuvent aider les gens à réaliser qu’ils ont des valeurs et des expériences communes, ce qui peut contribuer à les rapprocher », explique Elena Martinescu, chercheuse associée à la Vrije Universitetit Amsterdam (Pays-Bas), dans des propos rapportés par BBC.com.

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