Maladies Chroniques
VIH : la Centrafrique améliore l’accès aux soins en milieu carcéral
Un mécanisme de prévention, de dépistage et de traitement récemment mis en place est une avancée et un espoir pour les détenus et leurs familles.
La prise en charge des personnes vivant avec le VIH ou malades de la tuberculose dans les prisons centrafricaines constitue un défi pour les pouvoirs publics du pays. Le mécanisme de prévention, de dépistage et de traitement récemment mis en place est une avancée pour les détenus et leurs familles.
À la prison de Ngaragba, la principale maison d’arrêt de Bangui, capitale de la République centrafricaine, très rares sont les actions de prévention concernant des pathologies chroniques telles que le VIH-Sida ou la tuberculose. Plus rares encore sont-elles dans les autres centres de détention du pays. Pourtant, selon les statistiques officielles, le taux de prévalence du VIH est de 4,9% chez les prisonniers de 15 à 49 ans. Un chiffre supérieur à la moyenne nationale qui était de 3,5% en 2019. Par ailleurs, près d’un tiers des 1.700 détenus souffrait de la tuberculose en 2020, sans possibilité d’accéder aux soins.
Un plan ambitieux
La situation semble trouver un début de solution avec le déploiement d’un plan national consistant à créer des infirmeries dans les trente-trois prisons que compte la RCA ou à réhabiliter celles déjà existantes et dépourvues de matériel et de personnel. Ce mécanisme intégrant des actions de prévention et de sensibilisation, des tests de dépistage, et la prise en charge des malades, fait partie du Plan Statégique national de lutte contre le VIH et la tuberculose élaboré pour la période 2021-2025. La phase pilote du volet «prisons» va être menée dans les maisons d’arrêt de la capitale avec l’appui technique de l’Institut Pasteur de Bangui, pour les examens médicaux, et avec le soutien de la Mission des Nations unies en Centrafrique et Onusida, le programme des Nations unies sur le VIH-Sida.
Le lancement du projet s’est déroulé le 22 septembre dernier au travers d’un atelier réunissant les différents acteurs et organisations intervenant en matière de santé en milieu carcéral. Pour les représentants des pouvoirs publics, il s’agit d’une des priorités malgré un contexte sanitaire marqué par l’épidémie de Covid-19. «L’objectif est d’accélérer l’amélioration des conditions de soins des personnes incarcérées», explique le ministère de la santé.
Des familles soulagées
Si les moyens logistiques et les ressources humaines restent encore à mettre en place afin de concrétiser ce plan, l’ambition affichée constitue une avancée et un véritable espoir pour les détenus et leurs proches qui se verront ainsi soulagés d’une charge financière importante. Car, jusqu’ici, pour pallier le manque d’infrastructures sanitaires, la prise en charge des soins médicaux des personnes incarcérées incombait entièrement à leurs familles.
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