Addictions
Drogues: sensibiliser pour réduire les risques
La Tunisie, où le phénomène enfle, il manque de centres de désintoxication.
La consommation de stupéfiants, notamment par les jeunes, s’accroît en Tunisie. Selon les statistiques officielles, le pays compte 300 000 toxicomanes sur 12 millions d’habitants. Mais pour les spécialistes, ces chiffres sont bien en deçà de la réalité. Des facteurs socio-économiques, les troubles sociaux et la situation géographique du pays en font une zone propice au trafic et à la consommation de drogues. Des associations indiquent qu’un jeune Tunisien sur deux a déjà consommé, au moins une fois, une drogue. Pourtant la prise en charge des personnes toxicomanes est loin d’être assurée. Le pays manque de centres de désintoxication. Un unique établissement public est en fonctionnement à Sfax. Les centres privés, dont le nombre est très réduit, prennent le relais avec des tarifs souvent inabordables. La législation sur l’usage des drogues en Tunisie est parmi les plus répressives au monde. Elle prévoit jusqu’à un an d’emprisonnement et une amende de 1 000 dinars la seule consommation de cannabis. Pour endiguer le phénomène, les associations plaident plutôt pour la sensibilisation et pour une stratégie de réduction des risques.
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