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Séisme au Maroc: la nécessité d’une plus grande mobilisation autour du don de sang

Le pays est confronté à pénurie chronique dans les banques de sang.

Harding M'BRA

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Séisme au Maroc: la nécessité d'une plus grande mobilisation autour du don de sang

Le Maroc fait face à un grande tragédie depuis la nuit du 8 au 9 septembre. Un puissant séisme d’une magnitude 6,8 sur l’échelle de Richter s’est produite dans le pays. Il a touché plusieurs provinces, dont la très touristique ville de Marrakech. Le bilan est lourd: plus de 1000 morts et plus de 1200 blessés. Et l’on s’attend à quelques répliques. Le nombre de blessés n’a cessé de grimper dans la matinée du 9 septembre. La secousse a été ressentie à Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira, semant la panique parmi la population.

Quant aux victimes survivantes, elles sont reparties dans les différents hôpitaux, notamment au CHU Mohammed-VI de Marrakech. Beaucoup y sont dans l’attente d’une transfusion sanguine, comme le rappelle le site du quotidien marocain Lematin.ma. «Les différents centres régionaux de transfusions sanguines ont lancé un appel à l’ensemble des citoyens à se rendre massivement dans ces structures pour faire don de leur sang», ajoute-t-il, comme un cri d’alarme.

En effet, ce séisme survient dans un contexte de pénuries chroniques dans les banques de sang au Maroc, et en Afrique d’une manière générale. Seulement la moitié de la quantité nécessaire de poches est collectée, s’alarme l’OMS. L’objectif pour 2023 était d’en prélever un minimum de 250 000. À la fin mai, seulement 91 000 étaient collectées.

En finir avec la superstition

À quoi est dû ce déficit ? « Seuls huit pays disposent de services garantissant de bons niveaux de qualité et de sécurité. Aussi, la dépendance à l’égard des donneurs non rémunérés est toujours élevée », explique Matshidiso Moeti, directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS. Résultat, 5,9 dons pour 1000 personnes contre 33,1 dons pour 1000 dans les pays riches.

Les solutions ? Assurer un accès durable du produit en qualité, renforcer la capacité des pays à séparer le sang donné en ses composants, recommandent les spécialistes. D’après le président de la Fédération internationale des organisations de donneurs de sang (FIODS), Gian Franco Massaro, cité par le site elmoudjahid.dz, l’Algérie est le meilleur élève du continent. En 2022, le pays a enregistré près de 750 000 donneurs, permettant ainsi de recueillir 650 000 poches de sang. Un exemple à suivre.

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