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Humanitaire

Le Niger va-t-il mourir de faim?

Avec la crise politique, plus de quatre millions de personnes pourraient souffrir d’insécurité alimentaire aiguë.

Harding M'BRA

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Le Niger va-t-il mourir de faim?

Au Niger, les sanctions économiques après le putsch du 26 juillet 2023 vont-elles provoquer une crise alimentaire? Selon les Nations unies, plus de quatre millions de personnes pourraient souffrir de la famine. Parmi elles, plus de trois millions seraient confrontées à un risque d’insécurité alimentaire aiguë, indique le site sénégalais Senego.com.

Poursuivre les efforts

Bien avant le coup d’État, la question de la famine était déjà préoccupante au Niger. Près de la moitié des 27 millions d’habitants de ce pays sahélien vit dans une extrême pauvreté. L’Office de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) avait enregistré plus de trois millions de personnes en situation d’urgence. L’organisme craint que ces personnes, parmi lesquelles de nombreuses femmes et enfants, voient leur situation s’aggraver du fait du contexte troublé du pays et de la région.

« La poursuite de nos efforts humanitaires est cruciale. Notre objectif reste de fournir un soutien indéfectible aux communautés vulnérables pendant la période de soudure en cours entre les récoltes », a donc réaffirmé le Programme alimentaire mondial. Durant la première semaine d’août 2023, l’agence onusienne dit avoir pu fournir de la nourriture à 140 000 personnes et des soins essentiels contre la malnutrition à 74 000 enfants. Tout en regrettant que les sanctions internationales contre le Niger gênent l’efficacité de son action.

Un espoir relatif

C’est d’ailleurs ce qu’établit une étude du Global Protection Cluster (GPC), une plateforme d’ONG humanitaires. « Les sanctions pourraient augmenter le coût de la vie et accroître les besoins vitaux des populations déjà vulnérables. Cette situation et les contraintes liées à l’insécurité alimentaire, pourraient détériorer l’environnement de protection déjà fragile », s’alarme GPC. Avant d’ajouter: « La détresse psychologique et l’anxiété des populations dans les zones déjà affectées par les violences risque d’empirer. »

Pour autant, le site Fews.net se veut rassurant, ou du moins optimiste. Même s’il reconnaît la forte probabilité d’une aggravation de l’insécurité alimentaire. Le média spécialisé sur les questions d’urgence humanitaire se base sur les bons résultats des dernières récoltes dans les zones agricoles du Niger.

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