Cancer
En Tunisie, les femmes rurales, grandes oubliées d’Octobre rose
La double peine.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les Tunisiennes, et aussi le plus mortel. Un dépistage systématique et précoce permet de faire reculer la mortalité. C’est l’objet de la sensibilisation mené à l’occasion de l’opération Octobre rose. Cependant, ces actions sont concentrées autour des grandes villes, notamment le Grand-Tunis.
Si l’une des missions de la campagne est de sensibiliser sur l’importance d’un accès équitable aux services de dépistage et de soins, Octobre rose permet aussi de voir à quel point sont abandonnées les femmes en zone rurale. Ce sont les grandes oubliées de la lutte contre le cancer du sein. Réduire les inégalités d’accès aux soins de santé et veiller à ce que toutes les femmes aient la possibilité de faire un dépistage, quel que soit leur lieu de résidence, s’impose.
Des facteurs socioculturels aussi
Les femmes vivant dans les déserts médicaux, notamment dans le nord-ouest de la Tunisie, sont confrontées à des obstacles supplémentaires pour accéder aux soins appropriés. Ces obstacles peuvent inclure de longs déplacements pour consulter un médecin, des temps d’attente prolongés, un accès limité aux installations de mammographie, et un manque d’informations sur la maladie et la façon de réduire les risques.
Mais si le dépistage est faible en zone rurale, c’est aussi à cause de certains facteurs socio-culturels. En effet, le corps de la femme y est associé à des tabous infranchissables ou à de la stigmatisation. Cela peut rendre difficile pour les femmes de discuter de problèmes liés à leurs seins, même en cas de douleur ou de symptômes inquiétants. La peur du jugement social ou de la honte peut empêcher les femmes de rechercher un diagnostic ou un traitement.
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