Canicule: un dôme de chaleur, c’est quoi?

Les vagues de canicule qui atteignent des pics inimaginables presque partout dans le monde ont fait émerger la notion de dôme de chaleur. Que veut dire ce concept ? Il s’agit d’une bulle recouvrant une zone géographique comme un couvercle empêchant l’aération de la chaleur. Ce qui entraîne une compression de celle-ci. Du coup, la température ne cesse de croître à l’intérieur de cette zone. C’est un anticyclone.

Imaginez une marmite en plein soleil. Il y a ainsi une forte chaleur à l’intérieur. Si l’on recouvre la marmite avec un couvercle, imaginez la très forte chaleur qui va s’y concentrer. Autrement dit : pourriez-vous vivre calfeutré dans une pièce sans aération en temps de chaleur? Eh bien c’est le même principe.

« Le dôme de chaleur concerne une période de quelques jours. Parfois, cela peut durer plus longtemps. Si le phénomène persiste, il faut alors s’attendre à des températures extrêmement chaudes », explique le climatologue Matthieu Sorel à Geo.fr. Sous un dôme de chaleur, la température peut être meurtrière. C’était le cas en 2003, en France, où 20 000 personnes avaient perdu la vie, ainsi que le rappelle Liberation.fr.

Effet du changement climatique?

En plus de provoquer le décès de personnes vulnérables, cette hausse de chaleur provoque également sécheresse, incendies, et accentue la pollution prévient le média écologique Greenly.earth.

Quand peut-on espérer une accalmie? Normalement, lorsque les vents et les nuages viendront faire déplacer ce « couvercle » et permettre l’aération de la zone sous emprise. Mais comme le phénomène semble accentué par le changement climatique, rien n’est certain. «Les remontées d’air chaud existaient dans le passé, ça existera encore demain. Mais en termes de chaleur, ces masses d’air sont un cran au-dessus de ce qu’elles étaient il y a 80 ans », assure à Liberation.fr le météorologue Frédéric Nathan.

Afin de pallier ce dôme de chaleur, Greenly.earth préconise la construction de bâtiments avec des matériaux qui absorbent et stockent la chaleur, la fin de l’artificialisation des sols, la végétalisation des villes, la réduction des émissions de CO2 générées par les activités humaines.