Technologies
Derrière ChatGPT se cache un esclavage humain
La création de ChatGPT a généré des syndromes de stress post-traumatique chez des ouvriers kényans.
Pour nettoyer le chatbot, OpenAI, la société américaine qui a développé cette IA, s’est tourné vers Sama, une entreprise africaine qui étiquette les contenus violents sur Internet. Selon Time.com, Sama aurait exploité plus de 50 000 personnes pour remplir tous les contrats. Le média a révélé que des travailleurs externalisés kényans gagnant moins de deux dollars de l’heure sont à l’origine de l’intelligence artificielle de ChatGPT. Le salaire mensuel minimum dans le pays se situe autour de 110 dollars. C’est donc une forme d’esclavage 3.0 qui est en train de se mettre en place.
«La mission de ces ouvriers est de s’assurer que ChatGPT ne verse pas dans des réponses violentes ou haineuses», décrit VOAAfrique.com. Sauf que les conséquences sur e plan psychologique sont immenses. Car, leur tâche n’est pas aussi simple. Certains parmi ces travailleurs évoquent des textes horribles et traumatisants. Les travailleurs sont payés entre 1,32 et 2 dollars nettoyer des contenus immondes. Ils affirment cela a changé leur façon de penser et même leurs comportements au niveau social.
C’est le cas de Mophat, un ancien étiqueteur de l’entreprise Sama. Ses collègues et lui souffrent de syndrome de stress post-traumatique. «J’ai l’impression que ma vie entière s’est arrêtée. Mon espoir s’est envolé, c’est comme si j’avais tout perdu», témoigne le jeune homme de 27 ans sur le site BBCAfrique.com.
Cauchemars, anxiété et agitation
Le Dr Veronicah Ngechu, psychologue kényane et spécialiste du syndrome de stress post-traumatique donne un nom à ce phénomène. Il s’agit d’un traumatisme secondaire qui selon elle, est encore plus destructeur que le traumatisme primaire subi par la victime. «Il est très néfaste en raison du sentiment d’impuissance qui l’entoure. Les symptômes peuvent inclure des cauchemars, l’évitement des contacts humains, un manque d’empathie et de l’anxiété ou de l’agitation face à tout ce qui peut déclencher un souvenir de ce qu’ils ont dit ou lu», souligne-t-elle, toujours sur BBC Afrique.
Outre ces problèmes de santé mentale, l’usage de l’IA menace le monde professionnel, notamment en Afrique. Créera-t-elle plus d’emplois ou affectera-t-elle ceux qui existent déjà? «D’ici 2030, le secteur de la vente au détail perdrait probablement le plus grand nombre d’emplois au profit de l’intelligence artificielle et d’autres avancées technologiques, soit quelque 334 000 emplois», répond TRTAfrica.com, en rapportant une étude sud-africaine datant de 2023. Une nouvelle source de stress et d’anxiété en perspective.
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