Société
Le chrab, un vin frelaté qui enivre la Tunisie
Chaque année, le pays enregistre des des dizaines de décès liés à des intoxications.

Le chrab, ce vin frelaté menace la santé des jeunes Tunisiens. Chaque année, il est à l’origine de nombreux cas d’intoxication et de décès. À Kairouan (centre), où la vente de boissons alcoolisées est interdite, les jeunes se rabattent dessus. La recette pour obtenir ce breuvage? Un mélange de méthanol et d’eau de Cologne bon marché. L’ivresse est immédiate mais les conséquences sont dramatiques.
« Le vin frelaté peut être dilué avec d’autres liquides ou d’autres matières inconnues pour augmenter la quantité d’alcool. Cela signifie que la teneur en alcool réelle du breuvage est incertaine. Ce qui augmente les risques d’intoxication », explique Hamdi Hadhri, directeur régional de la santé de Kairouan. Ainsi, en 2020, six personnes sont mortes dans ce gouvernorat après avoir consommé du chrab. Depuis, rien n’est fait et les consultations pour intoxications se multiplient à l’hôpital régional.
Seulement, il n’y a pas que le chrab qui fait parler de lui. Au sud de la Tunisie, le legmi, la boisson traditionnelle locale, est utilisé pour produire du vin frelaté en y ajoutant du méthanol ou encore de l’alcool volé dans des établissements de santé.
D’une manière générale, les vins frelatés contiennent des ingrédients pouvant déclencher des réactions allergiques (éruptions cutanées, chocs anaphylactiques). Et, parce qu’ils ne coûtent pas cher, les réseaux d’alcools frelatés se développement à grande vitesse dans un contexte où le pouvoir d’achat des habitants est faible.
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