Bien-Être
La hijama, l’art de se soigner par des ventouses
Technique ancestrale, elle attire nombre de jeunes en Tunisie.
La hijama, technique de soins ancestrale, attire nombre de jeunes en Tunisie. Sa réputation de soulager divers maux, d’améliorer la circulation sanguine, et de favoriser la récupération musculaire chez les sportifs expliquent cette tendance. Mais de quoi s’agit-il exactement? Plus connue sous l’exporession anglaise cupping therapy, la hijama est une thérapie consistant à réaliser des incisions superficielles sur la peau et à appliquer des ventouses sur ces incisions afin d’aspirer le sang. Cette technique est pratiquée depuis des siècles en Afrique, au Moyen-Orient, en Chine et en Inde.
Le principe de l’incisiothérapie est de stimuler la circulation sanguine et lymphatique, d’éliminer les toxines et de favoriser la régénération des tissus. Les incisions sont réalisées à l’aide d’un scalpel ou d’un objet tranchant stérilisé. Elles sont très superficielles, ne dépassant pas 1 à 2 millimètres de profondeur. Les ventouses sont ensuite appliquées sur les incisions pendant quelques minutes, afin d’aspirer le sang.
Mieux vaut consulter avant
En Tunisie, on explique sa popularité, notamment chez les jeunes, par l’effet des réseaux sociaux. De nombreux témoignages y relatent les bienfaits de cette pratique, qui serait aussi prophétique. Car l’utilisation des ventouses au Maghreb vient des échanges commerciaux entre la péninsule arabique et l’Asie. Certains affirment que la hijama était même déjà pratiquée par les médecins de l’époque avant l’arrivée l’islam.
Aujourd’hui, ces soins sont dispensés dans des centres spécialisés sous la supervision de médecins. L’opération peut aussi être réalisée sans incisions. On parle alors de hijama à sec. Dans ce cas-ci, la ventouse est appliquée après que la peau a été frictionnée avec de l’huile. L’incisiothérapie n’est sûre que lorsqu’elle est pratiquée par un professionnel qualifié. Cependant, il est important de consulter un médecin avant. Notamment si vous souffrez d’une maladie chronique ou si vous prenez des médicaments.
Quoique controversée dans le milieu médical pour des questions d’organisation et de manque de contrôle, plusieurs médecins généralistes commencent à suivre des formations de spécialisation en hijama. Une tendance pour suivre la tendance.
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